Djemâa Torcha L'autoroute Est-Ouest ne fait pas que des heureux

A sept kilomètres du centre-ville de Constantine, à l'ouest de la gigantesque cité d'El-Gammas et du quartier huppé de Bentchicou, sur la route menant à Lambléche et au Djebel Ouahch, la petite bourgade de Djamâ Torcha ne cesse de grandir, « tout autant que grandissent ses problèmes ». C'est ce que déclare le président du comité de ce quartier et plusieurs membres, qui nous ont rendu visite, hier, pour se plaindre de leurs conditions de vie. « Nous voilà à présent complètement isolés de la route principale. Les bulldozers ont coupé l'unique voie d'accès qui nous permettait, sans encombre, de rejoindre la civilisation. Cette énorme déconvenue nous contraint à un détour particulièrement difficile à travers des champs et des terrains vagues, où la sécurité n'est pas garantie. Cette corvée quotidienne est mal perçue par les parents et spécialement ceux dont les enfants sont contraints de traverser ce « no man's land », soutient le président du comité de quartier. Ce dernier indique que plus de 20 familles « ont été littéralement isolées par le chantier de l'autoroute Est-Ouest qui traverse notre agglomération pour aboutir aux portes de Didouche Mourad ». Et d'ajouter, indépendamment de cette affaire, que si les problèmes d'électricité ont été résolus, ce n'est pas le cas pour le reste. Nos interlocuteurs parlent du gaz de ville qu'ils attendent depuis longtemps. « L'avènement de l'autoroute Est-Ouest a certes des bienfaits pour la localité, mais à Djemaa Torcha, tout est à revoir : goudron, éclairage, VRD et bien d'autres commodités toujours absentes sur ce site enclavé ». Du côté de la direction des Travaux publics, le premier responsable, à qui la question a été posée, promet de se pencher sur ce dossier pour y apporter les solutions les plus appropriées et les plus justes tant pour la bonne marche du chantier de l'autoroute que de ce qui est du bien-être des habitants de Djamâ Torcha.