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Djebel Ouahch et Sarkina




Djebel Ouahch et Sarkina
Plus d'une année après leur achèvement, des marchés de proximité réalisés à coups de milliards dans le cadre du programme de lutte contre le commerce informel, lancé par le gouvernement, sont toujours fermés.Le retard dans l'attribution des locaux aux bénéficiaires, responsabilité de l'APC, n'a jamais été justifié.Selon certaines sources, la procédure traine toujours, et les listes des futurs bénéficiaires ne sont jamais connues. Cette situation a fini par avoir des répercussions sur les infrastructures elles mêmes, dont certaines ont commencé déjà à se dégrader.L'exemple du marché de Djebel Ouahch est révélateur. Ce dernier, qui porte le nom du martyr Aissa Benchaib, a été «officieusement» inauguré à l'occasion de la célébration de la fête de la Révolution. Officiellement, il n'est jamais en service, bien qu'il soit alimenté en eau et en électricité. Malgré cela, l'espace du marché réservé au stationnement est exploité comme parking pour des habitants du quartier. Des riverains rencontrés sur place ont exprimé leur souhait de voir des aires de jeux au lieu d'un marché «fantôme». «C'est un espace qui a été gâché ; ni le marché n'est fonctionnel, ni la population n'a bénéficié d'un lieu de détente où les jeunes peuvent se défouler», disent-ils.En effet le quartier manque d'espaces de loisirs, et un terrain de football aurait fait le bonheur des enfants, à la place de ce marché qui tarde à ouvrir ses portes. Entre temps, et pas loin des lieux, un marché informel formé de vendeurs ambulants de fruits et légumes a été improvisé depuis des années en face de la mosquée Al Ansar.Un regroupement de camionnettes et de fourgons, devenu une source d'embouteillages qui mettent les nerfs des habitants à rude épreuve au quotidien, et encore plus durant ce mois de Ramadhan.Le même cas de figure est rencontré dans le quartier de Sarkina, où un autre marché de proximité est achevé mais demeure encore fermé, au moment où les habitants font de longs déplacements pour faire leurs emplettes. Interrogé sur ces marchés fermés, lors de sa récente visite à Constantine, le ministre du Commerce Amara Benyounes, s'est contenté de répondre laconiquement à la presse en louant les efforts de l'Etat pour offrir des locaux «gratuitement» aux commerçants informels, et leur donner l'occasion d'activer dans la légalité. Mais sur le terrain, la réalité est complètement différente.




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