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Djebala Khemissi (Guelma)


Djebala Khemissi (Guelma)
Les habitants de Djebala Khemissi, commune de la daïra de Guelaât Bousbaâ, située à une quinzaine de kilomètres à l'Ouest du chef-lieu de la wilaya de Guelma subissent depuis le début du mois de ramadan les aléas d'une distribution d'eau draconienne. C'est à raison de 45 minutes, une fois tous les trois jours, que cette commune de 4487 âmes est alimentée à partir de Guelma par l'algérienne des eaux (ADE).Une situation très mal vécue par les habitants, d'autant que cette eau n'est utilisée que pour la lessive et autres tâches ménagères. L'eau est imbuvable, nous dit-on. Mais qu'en est-il au juste ' Sur les lieux, jeudi passé vers midi, dans ce village respirant la désolation et l'abandon, quelques personnes encore dehors sous un soleil de plomb n'ont pas manqué d'exprimer leur indignation. Une vieille femme nous déclare : «Cette situation ne date pas d'hier.Nous n'avons jamais pu boire du robinet tant l'eau que nous recevons à mauvais gout. Les ménagères l'utilisent pour laver le linge, la vaisselle, hygiène corporelle des enfants etc.» Pour plus d'informations un jeune nous révèle: «Cela fait plus d'une année que la situation va en se dégradant. Avec l'ancienne conduite du village, alimentée à partir des puits et forages dans la région, nous avions de l'eau un jour sur deux et bien sûr imbuvable.Ils (les autorités) nous avaient promis avec la nouvelle conduite de Guelma, une meilleure distribution mais aussi de l'eau douce et potable. Contre toute attente c'est le même problème.» Et de conclure : «Ici à Djebella, nous achetons de l'eau potable. Des vendeurs dotés de camions citerne proposent aux habitants les 10 litres à 50 dinars. Et je vous prie de me croire que la population n'a pas d'autre alternative en ce mois de ramadan.» Pour le P/APC de Djeballa Khemisi, cette situation a été portée au wali de Guelma par le truchement du chef de Daïra de Guelaât Bousbaâ.Dans ce contexte il nous déclare : «J'ai transmis des correspondances expliquant la situation : au wali de Guelma, au chef de daïra et à l'ADE. La balle est dans leur camp !» Et de conclure : «J'ai même proposé à l'ADE de Guelma un bureau ici à Djeballa mais ils n'ont jamais voulu venir pour affronter la population». Quoi qu'il en soit, le commerce en vrac de l'eau potable à Djeballah Khemissi, a encore de beaux jours devant lui. Un commerce lucratif et probablement illégal, qui trouve clients aussi bien à Djeballa que dans des communes telles Aïn Ben Beida et Medjez Sfaa. L'eau, vendue aux populations, serait une eau de source.


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