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Dix-septième journée du procès Khalifa


Dix-septième journée du procès Khalifa
De notre envoyé spécial à Blida, Mehdi MehenniLe gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a témoigné, hier, devant le juge Antar Menouar que Khalifa Bank avait atteint le seuil de cessation de paiement en 2003 et que sa liquidation était inévitable.Après le témoignage accablant de Mohamed Djellab, hier c'était au tour de Mohamed Laksaci de porter un coup dur à Moumène Khalifa.Le gouverneur de la Banque d'Algérie a ainsi conforté les propos de l'ex-ministre des Finances déclarant que la dissolution de Khalifa Bank était inévitable. Il a ainsi affirmé devant le juge Antar Menouar, au titre de cette dix-septième journée du procès Khalifa, que la banque avait atteint le seuil de cessation de paiement en 2003. Il précisera qu'en février de la même année, les fonds de la banque étaient de 18,9 milliards de dinars, avant de chuter brusquement à 5,3 milliards de dinars en mars, puis à 500 millions de dinars à partir d'avril.Pour rappel, Moumène Khalifa avait soutenu au début du procès qu'il avait laissé dans la trésorerie de la banque 97 milliards de dinars avant son départ. Des propos qui ont été démentis déjà dimanche, par l'ex-administrateur provisoire de Khalifa Bank, Mohamed Djellab.Le gouverneur de la Banque d'Algérie a ainsi ajouté de son côté que le déséquilibre financier y était déjà à cette époque. Une déficience qu'il mettra, cependant, sur le compte de la mauvaise gestion.La défense qui a pris la parole pour interroger le témoin a tenté, coûte que coûte, de démentir les propos de Mohamed Laksaci. Mais ce dernier a persisté sur le fait que les fonds de Khalifa Bank n'étaient pas en mesure de satisfaire la demande des clients. Il ira encore plus loin en affirmant que les actionnaires de la banque n'avaient pas répondu présents à la convocation qu'il leur avait adressée à l'époque pour redresser la situation et remettre sur pied Khalifa Bank.En clair, il expliquera qu'ils n'étaient pas en mesure de réunir la somme qui pouvait permettre le sauvetage de la banque. D'où le choix de la liquidation.Par ailleurs, et à une question du procureur général, Mohamed Laksaci a affirmé qu'il avait adressé, déjà en 2001, un rapport au ministre des Finances pour l'alerter sur des irrégularités que la Banque d'Algérie avait constatées dans la gestion de Khalifa Bank. Le parquet lui rappelle que le ministre des Finances de l'époque, Mourad Medelci, avait soutenu, lors de son audition, qu'il n'avait jamais reçu la moindre correspondance attestant d'une telle situation.Le procureur général s'est particulièrement intéressé aux inspections que la Banque d'Algérie avait effectuées au niveau de Khalifa Bank et Laksaci a fait savoir qu'il y en a eu surtout après 2002, car ses inspecteurs n'étaient pas encore assermentés. Un détail qu'il avoue avoir ignoré avant cette période.





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