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Dix-sept ans dans la gadoue



Dix-sept ans dans la gadoue
L'environnement immédiat dans ces lieux est infect. Les canalisations des eaux usées sont éventrées et la chaussée à l'intérieur n'est qu'une piste boueuse.Il y a quelques jours seulement, des habitants des bâtiments B1, B2 et B3 de la cité des 700 Logements, dans la banlieue sud-ouest de Skikda, ont brûlé des pneus usagés et tenté de bloquer la route. Ils ont ainsi tenu à attirer l'attention des pouvoirs publics. «C'était l'ultime recours pour inciter les responsables locaux à venir voir dans quelles conditions nous vivons. Nous habitons ici depuis 1998 et les choses n'ont pas évolué. Aucun aménagement n'a été apporté depuis.On a l'impression de vivre au milieu d'un éternel chantier», déclare un des habitants. L'environnement immédiat dans ces lieux est infect. Les canalisations des eaux usées sont éventrées et la chaussée à l'intérieur n'est qu'un semblant de piste boueuse. Au rez-de-chaussée, on remarque plusieurs amas de gravats amassés contre plusieurs magasins servant d'arrière-boutiques. «Ce sont les propriétaires de ces magasins qui ont ramené ces gravats pour protéger leurs biens contre les inondations» témoigne-t-on.Ces lieux restent effectivement des plus inondables de la ville. Il suffit qu'il pleuve pour que toutes les eaux pluviales d'El Kobbia et de Ballot viennent se déverser dans cette cité qui a le malheur d'avoir été bâtie en contrebas. Rajoutez à cela le manque d'aménagements relatifs au drainage des eaux pluviales des amonts et vous aurez une cité qui, chaque hiver, se transforme en réceptacle. «Il n'y a pas que les eaux pluviales qui engloutissent nos immeubles. Même les eaux usées se déversent constamment.On a saisi l'Office national d'assainissement (ONA) pour venir nous délivrer de ce calvaire. Les techniciens de l'office sont venus effectivement, mais ils nous ont fait comprendre que le réseau était sous-dimensionné et qu'il nécessiterait une réhabilitation totale», rapportent les habitants. La seule bonne note est la décision prise par l'APC afin de doter «enfin !» ces lieux de l'éclairage public. «L'entreprise est venue cette semaine pour entamer les travaux. Il était vraiment temps car le soir, nous pataugeons dans le noir» se félicite un des habitants. Néanmoins, cette cité a besoin de beaucoup plus d'attention car les manques sont énormes. Elle a aussi besoin de civisme car quelques habitants contribuent, eux aussi, à leur propre marasme.


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