Algérie

Dispositif contre la grippe porcine: Une journée presque ordinaire au port d'Oran



Le niveau d'alerte contre la menace de grippe porcine aux frontières maritimes a été élevé d'un cran, ce jeudi, au niveau du port d'Oran, où 761 passagers devaient débarquer en provenance d'un pays d'Europe classé à risque, l'Espagne, avec ses 57 cas atteints du virus A (H1N1). Selon le médecin chef du service de contrôle sanitaire des frontières, tout le défit est d'assurer «une vigilance maximale» sans pour autant tomber dans l'alarmisme et éviter ainsi «de créer un climat de panique parmi les passagers». L'autre mot d'ordre adopté pour ce dispositif de contrôle est «coordination» entre services, notamment le contrôle sanitaire aux frontières, la capitainerie du port relevant de l'Entreprise portuaire d'Oran (EPO), la Police des frontières (PAF) et la Douane nationale.

Il est 7 heures tapantes, lorsque El Djazaïr II effectue son ultime manoeuvre pour accoster au quai «Conakry» du port d'Oran. On pouvait s'attendre, à la descente des premiers passagers de la passerelle, à voir une nuée de blouses blanches munies de masques et de gants de protection courir dans tous les sens. Rien de tel.    Calmes, les médecins du service de contrôle sanitaire aux frontières sont surtout attentifs à tout symptôme grippal que pouvait laisser apparaître les passagers, avec une attention particulière pour les personnes âgées. En fait, ils savaient déjà qu'ils n'y avait pas de cas suspect signalé à bord d'El Djazaïr II. Car, selon le médecin chef du service, et en application des directives du ministère de la Santé, le dispositif de contrôle a commencé depuis l'embarquement des passagers au port d'Alicante. Un contact permanent entre le médecin du car-ferry et le service de contrôle sanitaire aux frontières par l'entremise de la capitainerie du port permettait d'avoir un état de la situation actualisé toutes les trois heures, a-t-il affirmé.

On peut se demander, cependant, comment un seul médecin et un seul infirmier à bord du car-ferry peuvent-ils, à eux seuls, contrôler plus de 700 passagers en seulement 12 heures de traversée. La parade est toute simple.

«Tout le personnel navigant, à savoir le personnel d'accueil, de restauration et d'administration, était mobilisé pour signaler tout cas présentant les symptômes grippaux: fièvre, toux ou signes de fatigue. «Un voyageur présentant ses symptômes, une fois détecté, est tout de suite pris en charge à la fois par le médecin du bateau mais aussi par un dispositif qui lui garantit tous les services auxquels il a besoin, tout en veillant à ce que son contact avec les autres passagers soit limité.

On peut, par exemple, lui éviter de se déplacer vers le restaurant en se faisant livrer à la cabine. Entre-temps, le service de contrôle sanitaire du port est informé des moindres détails concernant le cas suspecté, qui sera le premier a être évacué du bateau une fois que celui-ci ait accosté au port pour subir les examens qui s'imposent», a expliqué un médecin du port.

Toutefois, il ne faut pas croire que ce dispositif est infaillible. Car la possibilité que des cas échappent aux mailles des filets reste très probable, car le temps d'incubation du virus A (H1N1) peut nécessiter jusqu'à sept jours. En d'autres termes, il est possible qu'il y ait des cas atteints du virus sans qu'ils ne présentent de symptômes apparents, explique la même source. D'où, l'importance de l'information et de la sensibilisation des passagers pour qu'ils n'hésitent pas à se rapprocher du secteur sanitaire le plus proche de leur domicile s'ils ressentent une fièvre, une toux ou des courbatures au cours des sept jours qui suivent leur arrivée en Algérie, tel que recommandé dans les prospectus d'information qui leur ont été fournis.






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