Algérie

Disponibilité et prix Les assurances des cimenteries publiques


Après l'annonce, en fin de semaine écoulée, de mesures urgentes prises par les pouvoirs publics pour répondre aux problèmes de disponibilité des matériaux de construction et la régulation de leur prix, c'était hier au tour de la Société de gestion des participations (SGP) «industrie des ciments», d'apporter des assurances, aux nombreux entrepreneurs, qui ne cessent de dénoncer l'indisponibilité et la hausse exorbitante des prix des matériaux de construction et la spéculation à grande échelle qui entrave sérieusement la concrétisation de nombreux projets. Dans un communiqué rendu public hier, la SGP «Industrie des Ciments» a affirmé que le prix du ciment n'a subi aucune augmentation et rassure les entreprises de réalisation de programmes de construction sur la disponibilité de ce matériau sur le marché national. Le communiqué souligne, d'autre part, l'engagement des 12 cimenteries publiques du portefeuille de la SGP à prendre en charge d'une manière prioritaire, tous les besoins en ciment des entreprises de réalisation qu'elles soient privées ou publiques, en charge de programmes de construction «dûment établis». Ils affirment en outre que les prix de vente «sortie usine» du ciment en vrac et en sac des cimenteries publiques «n'ont subi aucune augmentation». La SGP de l'industrie du ciment invite par ailleurs ces entreprises à adresser toutes leurs requêtes aux directions générales des Groupes cimentiers concernés qui les prendront «immédiatement» en charge. Les prix TTC affichés par la SGP varient - selon le type et la classe de résistance (CPJ) - entre 220,13 DA et 233.41 DA pour le sac de 50 kg, et entre 3.837 DA et 4.095 DA pour la tonne de ciment en vrac. Les « assurances» de la SGP «industrie des ciments», interviennent dans la foulée des mesures annoncées la semaine écoulée par le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme, Noureddine Moussa concernant les prix des matériaux de construction, notamment le ciment et le fer. Lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, au terme d'une réunion du Conseil du gouvernement, Moussa a affirmé que la hausse réelle du prix du ciment est le fait des spéculateurs. A cet égard, il a annoncé que des mesures dissuasives ont été prises pour faire face à la spéculation sur le prix du ciment, assurant que les entreprises de construction impliquées dans la spéculation, notamment sur le ciment, seront exclues de toute activité en la matière. Le ministre a en outre déclaré que les cimenteries, seront soumises à un contrôle rigoureux assorti d'une évaluation des besoins réels des entreprises de construction en ciment. Moussa a en outre annoncé que l'Etat a décidé de soutenir le prix du fer en faveur des entrepreneurs voulant s'approvisionner en cette matière. Ces mesures ont été prises suite aux appels des entrepreneurs qui subissent de plein fouet les retombées de la hausse des prix. L'Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA) avait appelé, mercredi dernier, les pouvoirs publics à mettre en place des mécanismes de régulation et de contrôle pour mettre un terme à la spéculation sur les prix des matériaux de construction. Intervenant au Forum d'El Moudjahid, le président de l'UGEA, Abdelmadjid Dennouni, a indiqué que les opérateurs économiques en charge de la réalisation des programmes de logements sont victimes de cette situation, reconnaissant toutefois que cette spéculation est exacerbée par certains entrepreneurs «parasites» contre lesquels l'Etat doit lutter à travers ses actions de régulation et de contrôle. Dennouni a expliqué aussi que l'augmentation sans précédent du prix du ciment est due essentiellement à l'offre qui est inférieure à la demande sur le marché du fait de l'arrêt momentané de certaines cimenteries. Cette situation, selon lui, a créé des tensions et a encouragé la spéculation sur le sac de ciment de 50 kg qui coûte 210 DA à sa sortie de l'usine pour être cédé à 500 DA sur le marché. Quant au rond à béton (RAB), dont 80 % de la demande est importée, son prix a augmenté de plus de 100 % en l'intervalle de deux mois passant de 5.000 DA à 12.000 DA le quintal. Cette hausse s'explique non seulement par la hausse des cours du RAB sur les marchés internationaux mais aussi par la désorganisation du marché local, a-t-il noté. Dans cette conjoncture, a-t-il averti, le prix du logement connaîtra une augmentation d'au moins 300.000 DA.
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