Discours du cœur

La solidarité en Islam Le Prophète a dit: «Vos frères Emigrés, dit-il aux Ansâr ou Auxiliaires Médinois, sont dépourvus d’argent. Si vous voulez, vous partagerez votre argent avec eux, autrement vous le garderez pour vous; des sommes particulières seront alors réparties entre eux». Et les Ansâr de répondre: «Nous proposons plutôt que soient partagées entre eux ces sommes particulières, mais que, de notre argent, vous leur accordiez ce que vous voudrez». Précisément, c’est pour valoriser une telle générosité que fut révélé le verset suivant: «ils les préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux.» (La mobilisation, 9). De même, c’est de la part du Prophète une image belle et édifiante de gestion clairvoyante que de faire installer les Emigrés dans les demeures et les propriétés des Ansâr, afin de leur permettre de cultiver les terres.Par ailleurs, Omar offre, pour sa part, un bel exemple de clairvoyance dans la répartition des terres conquises, lorsqu’il a pris en compte le principe d’équité entre les générations, préservant les droits, veillant au bien de la postérité, «de ceux qui viendront plus tard», raison pour laquelle fut promulgué l’impôt foncier (= kharâj). C’est donc à la lumière de ces impératifs afférant à l’intérêt des générations à venir que nos doctes ont mis en exergue la nécessité de rationaliser l’exploitation des ressources et la consommation, autant que de procéder selon une vision globale épousant dans toute leur étendue les horizons de la nation, embrassant l’ensemble du peuple, y incluse la postérité.