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Difficultés dans l'application de l'arrangement



Difficultés dans l'application de l'arrangement
Plusieurs pays signataires de l'arrangement n'ont pas encore traduit en acte leur engagement de limiter leur production.L'Arabie Saoudite respectera "strictement" son engagement de réduire l'offre de pétrole, se conformant ainsi à l'accord signé par l'organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) le 30 novembre dernier à Vienne. Le propos est du ministre saoudien de l'Energie, Khalid al-Falih. Ce dernier a également jugé "encourageante" l'implication des autres signataires de l'accord entré en vigueur le 1er janvier. Et, d'ajouter que de nombreux pays vont actuellement plus loin et diminuent leur production au-delà de ce qui était prévu.L'optimisme saoudien se heurte cependant à des difficultés de mise en ?uvre de l'accord en question car certains pays signataires n'ont pas encore traduit en acte les intentions qu'ils ont exprimées.Il est quand même étonnant que des pays pétroliers frappés de plein fouet par la déprime des marchés n'arrivent pas à appliquer les décisions convenues dans cet accord. Mohamed Saïd Beghoul est spécialiste des questions énergétiques.Il estime, dans une déclaration qu'il nous a faite, qu'il est "décevant" de voir les prix stagner autour de 55 dollars seulement pour le Brent et 52 dollars pour le WTI, alors que la coupe totale opérée dans le cadre de cet accord, qui est de 1,8 million de barils par jour, devrait générer un gap de la demande de "300 000 barils par jour". Il est vrai, dit-il, que les coupes ont commencé "timidement" et "progressivement" et ne risquent d'être totalement concrétisées que vers "la fin du premier semestre 2017", notamment pour les gros quotas.Un point de vue que partagent d'autres observateurs de la scène énergétique internationale et connaisseurs des pays Opep et non-Opep, cité par Reuters.Ceux-ci relèvent que "le respect des engagements ne sera pas à 100%, il ne l'est jamais". Le premier exportateur du brut, l'Arabie Saoudite, et le Koweït, ont dit avoir réduit leur production davantage que prévu. Le Koweït, à la tête de la commission chargée de surveiller le respect des engagements qui se réunira le 22 janvier à Vienne, a souligné qu'il s'agissait de montrer l'exemple.Et, selon le ministre koweïtien du Pétrole, Essam Al-Marzouq, l'accord est respecté "à plus de 60%" pour le moment, sur la base des déclarations des pays producteurs.Nous devrions enregistrer une nouvelle fois une conformité de 60 à 70%, a dit à Reuters le consultant spécialisé Daniel Gerber de Petro-Logistics, faisant référence au précédent accord de réduction de 2009. Historiquement, le taux moyen du respect des engagements de l'Opep est de 60% en moyenne, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).Toujours d'après l'AIE, le respect des engagements a culminé jusqu'à environ 80% en 2009 et cela fut suffisant pour permettre un redressement des cours pétroliers avec un baril qui est passé de 46 dollars début 2009 à 69 dollars fin juin de la même année.Trois mois après cette réduction convenue, l'Arabie Saoudite et ses alliés du Golfe affichaient le plus haut niveau de conformité. Riyad avait procédé à une réduction plus importante qu'il n'aurait dû, selon les données de l'AIE, et l'histoire semble devoir se répéter en 2017 si les annonces faites il y a quelques jours par l'Arabie saoudite sont confirmées. À l'époque, l'Algérie avait respecté la quasi-totalité de son engagement, et le Venezuela le sien à hauteur de 69%. Des analystes s'attendent cette fois-ci à un respect des engagements élevé de la part des pays du Golfe membres de l'Opep. Mais quid des autres pays 'L'Irak, initialement opposé au compromis de l'an passé, a déjà annoncé une baisse de sa production. Le Venezuela a également annoncé son intention de s'y conformer.La Russie, elle, a réduit sa production de 100 000 barils par jour au cours des tout premiers jgapours de janvier.Y. S.



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