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Dialogue intermalien
Le 3e round des négociations du dialogue intermalien inclusif doit permettre d'avancer "résolument" avec "réalisme" et "pragmatisme" vers la recherche de la paix et la stabilité au Mali, ont indiqué mardi à Alger des représentants d'organisations internationales. "Cette troisième phase du dialogue intermalien inclusif devrait permettre d'avancer résolument avec réalisme et pragmatisme vers la recherche de la paix et la stabilité au Mali pour le bien de ce pays et des pays de la région", a affirmé le représentant de l'Union européenne (UE) pour le Sahel, Michel Reveyrand, à l'occasion du lancement de la 3e phase du dialogue intermalien.Pour lui, il est nécessaire de parvenir à un accord global et définitif le "plus facilement" applicable et "compris" de toutes les parties maliennes pour renouer avec une vie normale dans ce pays.De son côté, le haut représentant de l'Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, a indiqué que les négociations "cruciales" d'Alger entre les différentes parties maliennes devraient servir à consolider les acquis déjà enregistrés et à rapprocher les différentes parties dans un "esprit de dialogue et de concertation"."Dans une négociation, aucune partie ne peut gagner la totalité. Il faut travailler d'arrache pied pour répondre aux exigences du peuple malien", a-t-il dit, ajoutant que la paix au Mali rejaillira sur la région et tout le continent.Appels à des compromis pour un accord de paix définitifPour sa part, le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU, chef de la MINUSMA, Arnauld Akodjnou a indiqué que "seule la conjugaison des efforts des parties en conflit pourrait aboutir à un accord de paix global, durable, définitif et concret permettant le retour à la stabilité au Mali et dans la région"."Vous aurez tout à gagner en vous engageant dans un compromis et à faire des concessions impensables, car ce qui importe c'est l'intérêt et la stabilité du Mali", a indiqué M. Akodjnou, à l'adresse des différentes parties maliennes, saluant au passage le rôle de l'Algérie et de son président, Abdelaziz Bouteflika dans ses efforts soutenus dans la résolution de la crise malienne.Le représentant de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), Mohmoud Compaoré, a quant à lui, lancé un appel en direction des différentes parties maliennes pour que cette 3e phase "cruciale" soit abordée avec un "esprit de compréhension et de responsabilité collective" pour aboutir à un accord de paix global et définitif.La crise que traverse le Mali est celle de toute la région. Ses conséquences sont nuisibles sur le plan économique, social et culturel d'où la nécessité de la contribution de chacun pour aboutir à la stabilité et la paix", a-t-il indiqué.Le vice-président de la CEDEAO, Toga Gayenea a indiqué de son côté, qu'il ne fallait pas laisser passer cette opportunité "inespérée" pour résoudre la crise malienne, affirmant qu'il était temps pour les différentes parties maliennes de prendre leur responsabilité "historique" pour ramener la paix et la stabilité dans leur pays."Nous avons l'opportunité inespérée d'arriver à un consensus entre les différentes parties pour la construction de la paix et la stabilité du Mali et de la région", a-t-il soutenu.Le dialogue intermalien inclusif a repris mardi à Alger à la faveur de l'ouverture des travaux du 3e round des pourparlers entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l'Algérie, chef de file de la médiation.Assistent également à ce round du dialogue, étape de négociation des questions de fond, la CEDEAO, l'ONU, l'UA, l'OCI, l'UE, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Nigeria, en tant que parties de la médiation."Une feuille de route" et "une déclaration de cessation des hostilités" avaient été signées en juillet dernier au terme de la phase initiale des pourparlers, en vue de préparer les conditions nécessaires pour l'émergence d'une solution globale et négociée du problème des régions nord du Mali.Les deux documents constituent une assise solide à "la plate-forme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne" et la "Déclaration d'Alger", qui avait engagé les parties maliennes d'œuvrer au renforcement de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue intermalien inclusif dans le cadre du respect de la préservation de l'intégrité territoriale du Mali. La deuxième phase des négociations du dialogue intermalien inclusif avait eu en septembre à Alger.


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