Algérie - Revue de Presse

Dialogue archs-gouvernement



Le rejet de la CNMC Après la sortie de Ali Gharbi et de l?aile dite antidialogue, une autre tendance des archs, la Coordination nationale du mouvement citoyen (CNMC), est montée au créneau pour exprimer son rejet des conclusions du dialogue amorcé le 12 janvier 2005 entre le chef du gouvernement et une délégation du même mouvement conduite par Belaïd Abrika. Les pourparlers entre les deux parties, pour rappel, ont abouti à « un accord global » - signé le 15 janvier 2005 - portant sur la mise en ?uvre de la plate-forme d?El Kseur dans le cadre de la Constitution et des lois de la République. La CNMC, une structure née après l?échec du dialogue qui a buté, l?an dernier, sur l?officialisation de la langue amazighe, rejette dans le fond et dans la forme cet accord qualifié de « communiqué vide de sens politique ». Le porte-parole de cette tendance et délégué de la coordination de Bouira, Hakim Kacimi, qui animait hier une conférence de presse à la Maison de presse, estime que « cet accord signé le 15 janvier dernier à 23h n?est qu?un communiqué conjoint et il est loin d?être pour la satisfaction de la plate-forme d?El Kseur avec l?installation d?un mécanisme direct de participation avec le Pouvoir ». Pour lui, « s?il y a lieu de revenir sur la question des communiqués, celui du 17 mars 2004 est plus consistant et traduit une meilleure approche ». Catégorique, M. Kacimi, qui n?est pas contre le principe du dialogue, considère que l?objectif recherché par le chef du gouvernement avec cette prise de langue avec des délégués des archs est de « neutraliser » le mouvement et de le « mouiller » dans certaines décisions du Pouvoir en place. Pour le porte-parole de cette aile, la plate-forme d?El Kseur est un projet démocratique qui rend indispensable un engagement politique et non pas un engagement technique. Aux yeux de Kacimi, la satisfaction de la plate-forme d?El Kseur - sa mise en ?uvre - passe inévitablement par la révision de la Loi fondamentale du pays. Or, le fonctionnement actuel du système, qui est un Etat jacobin, ne permet pas, selon lui, de parler de deux langues officielles. Dans son document « Feuille de route du mouvement citoyen », la CNMC invite le gouvernement à donner une solution définitive à la crise issue des évènements du printemps noir par la présentation du conflit en situant la responsabilité unilatérale de l?Etat dans les évènements tragiques du printemps noir et la présentation de la plate-forme d?El Kseur comme un projet démocratique de l?Etat algérien dans le cadre des valeurs universelles. La CNMC exige, en outre, de l?Etat un engagement à satisfaire la revendication amazighe dans toutes ses dimensions, identitaire et linguistique, et à consacrer tamazight langue nationale et officielle sans référendum et sans condition. Loin de nier l?authenticité des délégués ayant pris langue avec Ouyahia mais qui rejette leur représentativité du mouvement, M. Kacimi les invite à se retirer du dialogue et à revenir à la base citoyenne. Ensuite à réamorcer « un dialogue véritable dans la transparence et loin des compromis ». Par ailleurs, la CNMC interpelle le chef du gouvernement sur « le non-respect » de ses engagements ayant trait à la satisfaction des six incidences. C?est le cas du non-paiement des factures d?électricité qui a causé, selon M. Kacimi, un trou de 80 milliards de centimes à Sonelgaz. Au sujet de la sixième incidence relative à la révocation des « indus élus », le porte-parole de cette coordination estime que le représentant du gouvernement est « incompétent » pour la satisfaire. A ce titre, il défie Ouyahia de pouvoir la satisfaire dans les délais. Comme perspectives, la CNMC appelle à la réunification des rangs du mouvement citoyen, à la préparation de la rencontre nationale pour la citoyenneté et à la structuration du mouvement à l?échelle nationale.



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