Algérie

Deuxième édition du printemps du patient




Réfléchir à la qualité de vie du malade L?amélioration de la prise en charge et la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques est le cheval de bataille du réseau des associations de malades chroniques. La deuxième édition du Printemps du patient, organisée hier, à la Bibliothèque nationale du Hamma à Alger, a été une occasion pour ces associations d?exprimer leurs contraintes et de lancer un appel aux plus hautes autorités du pays pour l?affirmation des droits des malades. « Aujourd?hui, les patients atteints de maladies chroniques sont meurtris par leurs souffrances quotidiennes, physiques et psychiques. Quand on sait qu?ils sont 14 millions, soit 38% de la population, à être atteints de cancer, d?hépatite, d?insuffisance rénale, du sida, d?asthme et autres maladies rares, on se rend compte que le drame est immense. Des efforts pour y remédier doivent être donc en conséquence, c?est-à-dire colossaux », ont-elles souligné. Une année après la création de ce réseau, le porte-parole, M. Boualeg, a affirmé que « beaucoup de choses ont été réalisées depuis. Le travail accompli depuis une année est très encourageant. Les autorités de tutelle ont été sensibilisées et continuent de travailler avec le réseau, notamment le ministère du Travail qui a été à l?écoute de nos revendications. Beaucoup de recommandations et de mesures ont été concrétisées sur le terrain ». Mais il demeure que le malade algérien ne trouve toujours pas une oreille attentive lorsqu?il franchit la porte de l?hôpital. De la première consultation à son hospitalisation, en passant par toutes les phases d?exploration, le patient est confronté à toutes les difficultés. Si ce n?est pas le rendez-vous qui est retardé, c?est son traitement qui est en rupture ou inexistant. Les associations de malades n?ont pas manqué de signaler lors de cette journée toutes ces anomalies et embûches. La présidente de l?association d?aide aux cancéreux Nour Doha, Mme Samia Guasmi, a tenu à rendre hommage à tous les malades qui restent dignes devant leurs souffrances et ne cessent de se battre pour justement lutter contre leur isolement. « Nous voulons dénoncer aujourd?hui l?inégalité devant les soins, nous voulons parler de la discrimination d?une masse par rapport à une autre, nous voulons exprimer le refus des malades de se voir réduire au statut de cancéreux », a-t-elle déclaré avant d?être confortée dans ses propos par un témoignage poignant d?une femme atteinte d?un cancer du sein, opérée au CPMC et qui attend toujours son traitement qui doit être délivré par l?hôpital d?Oran puisque la patiente est de Sidi Bel Abbès. D?autres témoignages de malades chroniques, qu?ils soient insuffisants rénaux, asthmatiques ou autres, sont tout aussi édifiants. Les revendications des malades sont nombreuses. « Nous avons besoin de considération, de prise en charge appropriée et d?une écoute des professionnels de la santé. Notre douleur est plus profonde devant les réactions dédaigneuses des médecins », s?indigne une malade souffrant d?asthme et membre de l?Association algérienne de solidarité aux malades respiratoires. L?Association nationale des insuffisants rénaux ne manque pas de plaider pour la création d?une charte du malade hospitalisé et la mise en place d?une législation appropriée à l?hémodialyse qui reste très complexe. Le malade est confronté à d?énormes difficultés de prise en charge, en l?occurrence la pose de fistule, le cathéter, la sous-dialyse, les infections dans les centres d?hémodialyse (hépatite C) et le problème de la dialyse pédiatrique.

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