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Deux stages pour préparer le tournoi final de Guinée équatoriale



Deux stages pour préparer le tournoi final de Guinée équatoriale
Finies les éliminatoires de la CAN-2015, place à la préparation du rendez-vous final, à partir du 17 janvier, en Guinée équatoriale. Une étape cruciale dans le processus de construction de la sélection algérienne entamé en novembre 2011 sous l'ère Vahid Halilhodzic.La défaite face au Mali, mercredi dernier, serait donc «un mal pour un bien» si l'on en croit plusieurs joueurs et même le sélectionneur des Verts. Un 2-0 net et sans bavure à propos duquel peu de «spécialistes» ont trouvé à redire sauf que le succès des Aigles du Mali est «logique» puisque faisant suite «àune domination constante des Maliens face à un ensemble algérien, recomposé et (par conséquent) méconnaissable». Une défaite que Gourcuff a qualifiée de «gifle» devant sonner le réveil de quelques internationaux qui, à ses yeux, croyaient que le déplacement à Bamako était une «simple formalité» et que la consécration en phase finale de la CAN-2015 ne serait qu'un juste aboutissement au parcours de Brahimi et compagnie accompli depuis leur peu glorieuse élimination de la précédente manifestation biennale de la CAF en Afrique du Sud. Ce qui serait une grave erreur d'appréciation. L'EN actuelle est certainement la version la plus attractive depuis plusieurs décennies, certains la désignent comme étant la digne héritière de la sélection qui dominait le football continental, sans pouvoir pour autant remporter le moindre titre, durant les années 1970/80. Attractive mais encore compétitive, mûre et conquérante à souhait pour espérer dompter les plus grands d'Afrique. Rappelons-nous l'Afsud-2013 et ce lourd fardeau qui pesait sur les épaules de Feghouli et ses équipiers auxquels beaucoup d'observateurs accordaient les faveurs du pronostic pour qu'en fin de compte s'apercevoir de la «supercherie» au bout des deux premiers matches (défaites face à la Tunisie et le Togo) du 1er tour de la défunte CAN.Une «gifle bienfaisante» 'Ce faux pas devant le Mali, intervenant après plusieurs mois d'euphorie, nous rappelle étrangement des faits d'histoire, des défaites surtout, qui paradoxalement ont fini par réveiller les esprits et renforcer la volonté des joueurs et de leur staff respectif. Qui se rappelle encore de cette démonstration de force, au stade du 5-Juillet (Alger) le 15 janvier 2004, des”? Maliens conduits par Fréderic Kanouté face à des troupes de Rabah Saâdane qui préparaient le tournoi final de Tunisie dans des conditions pour le moins ubuesques. Un 0-2 qui avait donné lieu, à cette époque, à des critiques acerbes de la part d'une opinion sportive totalement «réunifiée» à l'idée de ne pas cautionner la participation de cette sélection qui commençait déjà à prendre l'accent français. Seuls, en effet, quelques locaux, les gardiens Gaouaoui et Mezair, les défenseurs, Aribi, Zafour, Rahou et Haddou ainsi que le milieu offensif de l'USMA, Hocine Achiou. Cette déculottée est d'autant plus douloureuse qu'elle avait eu lieu une dizaine de jours avant l'entrée en lice des Algériens en Coupe d'Afrique face au Cameroun, à Sousse. Cheikh Saâdane et son staff savaient que la mission était délicate voire impossible. La défection de dernière minute de Brahim Hamdani (O Marseille) puis celle en plein stage final de Nasser Ouaddah allaient compromettre davantage les chances de réussite de cette campagne africaine des Verts. Finalement, les appréhensions des «experts» ont fondu face à la volonté du groupe Algérie au sein duquel les jeunes Anthar Yahia, Nacereddine Kraouche, Karim Ziani, Djamel Belmadi et autre Samir Beloufa ont brillé de mille feux. N'était-ce un moment d'inattention face au Maroc, en quart de finale, l'Algérie aurait pu décrocher son second trophée africain. Une mission qui échoit désormais à la «symphonie verte» dirigée par Christian Gourcuff. Un ensemble qui avait peut-être besoin d'être secoué pour passer à une autre dimension.Deux mois chargés à gérerDésormais, attendus au tournant, les Verts savent à quoi s'en tenir. La pression qui pèse sur les épaules des camarades de Medjani est énorme. Considérés comme les favoris légitimes à la consécration, le 8 février prochain à Malabo, les Verts doivent assumer. Malgré la jeunesse de l'effectif, l'inexpérience d'un certain nombre de sélectionnés, l'objectif assigné aux troupes de Gourcuff est de figurer parmi les équipes du podium, au minimum.Un autre résultat récompenserait mal les efforts entrepris par la fédération et la plupart des joueurs qui avaient commencé l'aventure sous les ordres de Halilhodzic depuis voilà 36 mois. Malgré la proximité du tournoi de 2015, qui sera précédé par deux courts stages (un à Sidi Moussa et le second sur les lieux de la compétition) lesquels seront ponctués par un test amical en Algérie et une dernière joute sur place, en Guinée équatoriale), le coach national pense avoir une meilleure visibilité sur l'ossature qu'il compte emmener en Coupe d'Afrique. «C'est une défaite à oublier, on n'est pas habitués à évoluer de cette manière. Mais cette gifle devrait donner à réfléchir. Elle nous fera du bien, en perspective de la CAN.Comme ça, on ne sera pas surpris en Guinée équatoriale», affirmait le Breton quelques minutes après le sifflet final du Ghanéen Lamptey. Des enseignements, cette contre-performance face au Mali, en a certainement fournis à l'entraîneur français de la sélection algérienne. Gourcuff a la certitude que, par exemple, il ne pourra pas compter sur certains joueurs plutôt «satisfaits» de leur statut d'éternels remplaçants. Il sait aussi que ces cadres seront très sollicités durant ces deux prochains mois. Au sein de leurs clubs d'abord avec la succession effrénée des matches de championnat et en compétitions européennes”? à titre d'illustration, prenons le calendrier des matches de Feghouli avec le FC Valence. Outre les huit rencontres disputées ce mois de novembre (dont deux avec l'EN), le Valencien et ancien joueur de Grenoble devrait livrer, en décembre prochain, cinq (5) journées de Liga et au moins deux rencontres en seizièmes de finale de la Coupe du Roi face au Rayo Vallecano (aller le 4 décembre et retour le 16 décembre). Peut-être bien que le club Che le retiendra pour la manche aller, prévue le 7 janvier, des huitièmes de finale de l'épreuve populaire. Soit un total de seize rencontres en moins de soixante jours. Un marathon que devront livrer d'autres éléments-cadres de la sélection à l'exemple de ceux dont les clubs sont concernés par la Champion's League (Brahimi) et l'Europa League (Bentaleb et Soudani) et auxquels le staff technique national se doit de programmer un travail de récupération spécifique en sus du travail préparatoire qu'ils doivent subir avec le reste de leurs camarades en prévision de la CAN-2015.




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