Algérie - Revue de Presse

Deux hectares lui avaient été octroyés par l’ex-APC FIS


Abdelhak Layada court après «son» terrain L’étrange affaire de l’enlèvement du fils de Abdelhak Layada, le prénommé Adlène, n’est pas près de connaître son épilogue malgré sa libération intervenue avant-hier aux environs de Zéralda. A en croire le récit de sa capture et de sa détention de cinq jours, le fils de l’ancien émir du GIA n’a apparemment pas tout dit. En effet, le nœud gordien de cette étrange affaire est lié au terrain d’une superficie de 20.000 m² que son père a acquis en 1989 auprès de l’ex-APC FIS et qu’il tente par tous les moyens de récupérer. Après sa libération, il y a quelques mois, libération qui est intervenue par décret présidentiel en mars dernier, Abdelhak Layada frappe, en vain, à toutes les portes pour pouvoir récupérer son bien et officialiser administrativement la situation du terrain. Aussi, la virée de son fils Adlène au Palais du gouvernement pour y rencontrer Abdelaziz Belkhadem, à qui il devait remettre une plainte contre l’APC de Baraki, a tourné court puisqu’il a été aussitôt enlevé par des gens inconnus et mystérieux.Selon la version de l’ancien émir du GIA, certains «notables» de la ville de Baraki ont eu l’idée de morceler le terrain laissé à l’abandon dans le seul but de le revendre en petits lots à de tierces personnes proches, sans éveiller les soupçons de l’administration locale, en l’occurrence l’APC de Baraki. De son côté, Layada qui n’est pas resté les bras croisés, a saisi par écrit le ministère de l’Intérieur et chargé parallèlement son fils Adlène de se présenter au niveau des services concernés du ministère de l’Intérieur pour déposer une requête réclamant la propriété de la parcelle de Baraki. Si l’hypothèse de l’enlèvement de son fils par les éléments des services de sécurité semble pour le moment définitivement écartée, il n’en demeure pas moins que cette affaire n’a pas fini de révéler tout son lot de secrets, à commencer par le non-recours à la justice. Pourquoi, l’ancien chef du GIA, a-t-il privilégié le terrain de l’administration alors qu’il pouvait aisément déposer une plainte en justice ou dénoncer carrément les bénéficiaires de sa parcelle de terrain? La réponse à cette question coule de source, puisque l’ancien chef du GIA ne possède pas de documents administratifs prouvant que cette parcelle lui appartient. Les seuls documents en sa possession, avancent certaines sources, datent de l’époque où le FIS dissous contrôlait la majorité des APC. C’est l’APC FIS de Baraki qui avait attribué à Layada ce lot de terrain d’une superficie de deux hectares au moment où des nécessiteux de cette petite localité attendaient patiemment qu’on leur octroie une petite parcelle de terrain à même de leur permettre de construire un logis décent. Après la dissolution du parti par les instances juridiques, toutes les APC issues de ce parti ont été priées de plier bagages et de partir non sans laisser une situation inextricable. L’avènement des DEC n’a fait que rendre les choses encore plus difficiles puisqu’elles ont évolué au point où des attributions de terrain changeaient parfois de mains, plusieurs fois en une seule année. En fait, l’acharnement de Abdelhak Layada à récupérer coûte que coûte ce terrain est motivé par cette envie d’édifier un supermarché que des investisseurs proches de la mouvance islamique lui auraient fait miroiter. Hocine Adryen



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