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Détruire la sardine pour spéculer sur son prix est «immoral»


Le directeur général de la pêche dénonce
Détruire la sardine pour spéculer sur son prix est une pratique «immorale», a estimé, hier à Tipasa, le directeur général de la pêche et de l'aquaculture, auprès du ministère de l'Agriculture et de la Pêche, Taha Hammouche.
Jeter à la mer des quantités de sardines pour maintenir un prix de vente élevé, est une pratique «immorale déplorable», a soutenu M. Hammouche, dans une déclaration à l'APS, en marge de l'ouverture de l'année pédagogique de la formation en pêche et aquaculture à Cherchel, estimant néanmoins qu'il s'agit d'une pratique «isolée» et donc, non représentative de la déontologie des professionnels de ce secteur. Il a recommandé aux pêcheurs concernés de faire don de l'excédant, ou des invendus, aux foyers de personnes âgées et des orphelins, voire même aux hôpitaux, au lieu de les jeter à la mer. «Les services du ministère n'ont pas la prérogative d'intervenir sur le prix de la sardine, qui obéit à la règle de l'offre et de la demande» a-t-il, par ailleurs, assuré. Interrogé sur la conservation de la sardine avec de la glace, comme recommandé dernièrement, par le responsable du port de Mostaganem, M. Hammouche a affirmé que la sardine est un produit «hautement périssable, qui ne peut faire l'objet de conservation ou de congélation, dans le souci de préservation de la santé du consommateur». «Il est impératif de consommer la sardine, le même jour ou elle a été pêchée», a-t-il conseillé. Pour rappel, le directeur général de l'Entreprise de gestion des ports et abris-pêche de la wilaya de Mostaganem, L'ghouthi Madani, avait révélé, dimanche dernier, dans une déclaration à l'APS, que la destruction des invendus de la journée de samedi, s'est faite de façon légale et suivant les procédures en vigueur. Il s'agit, en l'occurrence, d'un excédant de sardines, estimé à trois tonnes (soit 150 caisses). L'ghouti avait, également, fait part de l'examen, au niveau de ses services, de la possibilité du lancement d'une unité de production de glaces au niveau de la pêcherie du port de Salamandre, ou d'un site mitoyen, pour un investissement de 15 millions de DA, ou à défaut, «offrir la possibilité à des opérateurs privés, pour assurer cette matière (glace)» nécessaire, selon lui, «pour conserver ce produit». Par ailleurs, le même responsable a fait part de l'entrée en exploitation, prochainement, de 65 projets en aquaculture à l'échelle nationale, d'une capacité de production globale de 35.000 tonnes de poisson/an.
En 2017, quelque 66 projets en aquaculture, d'une capacité de production globale de 35.000 tonnes de poisson/an, sont entrés en production, sur un total de 300 investissements similaires, actuellement en cours d'examen à l'échelle nationale, a-t-il relevé. Sur un autre volet, M. Hammouche a annoncé dans son intervention, la formation d'une centaine de plongeurs professionnels à l'école d'El Kala ( Wilaya d'El Tarf), en perspective du lancement de la campagne de pêche au corail, dont il n'a pas fixé la date.
Ces plongeurs sont destinés à soutenir, sur le terrain, près de 180 autres plongeurs opérationnels, formés durant ces trois dernières années au niveau de la même école, a-t-il informé.


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