Algérie - Revue de Presse

Désescalade au Liban: L'armée annule les décisions du gouvernement


On craignait un point de non-retour et on assistait, hier, à un début de reflux. L'armée a tranché de manière décisive en annulant les mesures gouvernementales qui ont mis le pays sur le chemin de la guerre civile. Fouad Siniora, le chef du gouvernement libanais, tout en accusant le Hezbollah d'avoir commis un «coup d'Etat» a critiqué l'armée pour sa passivité et lui a demandé de rétablir la paix civile. Il lui a donné, malgré lui peut-être, les moyens de sa politique en indiquant que les deux mesures du gouvernement qui ont mis le feu aux poudres - le limogeage du chef de la sécurité de l'aéroport, Wafic Choukaïr, et la mise hors-la-loi du système de communication du Hezbollah - étaient laissées à son appréciation. Des mesures qualifiées par le Hezbollah de «déclaration de guerre» commandée par les Américains. L'armée libanaise, véritable reflet de la société libanaise, n'a pas hésité à trancher, vite, en gelant les décisions controversées du gouvernement et en appelant au retrait des hommes armés des rues. Le chef de la sécurité de l'aéroport, le général Wafic Choukaïr, restera en place et l'armée se chargera elle-même de la question du réseau de communications du Hezbollah d'une façon «qui ne nuise ni à l'intérêt public ni à la sécurité de la résistance». L'opposition a montré une réceptivité immédiate et a commencé à retirer ses hommes armés des rues de Beyrouth tout en annonçant qu'elle allait poursuivre la «désobéissance civile». Un responsable du mouvement Amal a indiqué que l'opposition met «fin à toute présence armée à Beyrouth afin que la capitale soit dans les mains de l'armée». Les combats entre partisans du gouvernement et ceux de l'opposition ont fait 34 morts depuis jeudi et faisaient craindre un retour aux années sombres de la guerre civile. A Beyrouth, deux personnes ont été tuées et 20 blessées dans des tirs contre une foule participant à des funérailles. Dans le nord du Liban, à Halba, 14 personnes ont péri lors de violents combats entre militants du Parti social nationaliste syrien et partisans du Courant du Futur, le parti sunnite de Saad Hariri. Retour à la bataille politique
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