Algérie

Désendettement


L’Algérie signe son dernier accord avec la Pologne L’Algérie et la Pologne ont signé, hier matin au siège du ministère des Finances, un accord bilatéral pour le remboursement anticipé de la dette algérienne auprès de ce pays, estimée à 11,18 millions de dollars. L’accord signé par le ministre des Finances, Mourad Medelci, et le Premier conseiller auprès de l’ambassade de Pologne à Alger, Slawomir Klimkiewicz, met fin au processus de remboursement anticipé de la dette bilatérale algérienne. Cette dette ne fait pas partie de celles contractées auprès des Clubs de Paris, Etats créanciers industrialisés, et de Londres, groupe informel de créanciers bancaires privés s’occupant de dettes publiques. Ses deux dettes ont déjà été remboursées dans leur totalité, ramenant le stock de notre dette extérieure à moins de 5 milliards de dollars. L’Algérie achève ainsi le remboursement anticipé de la totalité de sa dette rééchelonnée, à savoir 7,7 milliards de dollars, après plusieurs accords similaires avec d’autres pays créanciers hors Clubs de Paris et de Londres, notamment l’Arabie Saoudite, la Turquie, l’Inde, la Slovénie et le Portugal. En tout, l’Algérie aura réglé par anticipation, entre 2004 et 2006, une dette externe de plus de 16 milliards de dollars. La suite sera, selon le ministre des Finances, «l’entame d’un travail sur le payement du stock de la dette, inférieur à 5 milliards de dollars, qui devra faire l’objet d’un traitement plus précis avant le début de 2007, dette commerciale pour laquelle nous devrions pouvoir engager un processus de reprise de l’endettement par la Banque algérienne, donc de désendettement par rapport aux banques étrangères». «C’est un processus qui peut durer quelques mois mais il se poursuivra activement pour que nous puissions, compte tenu de nos réserves de changes, permettre de désintéresser tous ceux qui nous ont fait confiance durant les années 90, qu’il s’agisse d’Etats, d’institutions ou d’entreprises», expliquera encore le ministre. Il ajoutera que le désendettement n’est pas une fin en soi, mais il vise «le retour de l’Algérie sur le marché financier mondial d’une manière active, pas en tant que pays créancier». Le désendettement donne un nouveau visage à l’Algérie, qui permet de relancer la coopération avec les pays ayant accepté la démarche de remboursement, a ajouté le ministre en marge de la cérémonie de signature. Entre 1985 et 2005, le pays aura versé quelque 117,9 milliards de dollars dont près de 84 milliards de dollars au titre du remboursement du principal et 34 milliards de dollars d’intérêts.
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