Algérie - Revue de Presse

Désarroi : Un licenciement abusif et des questions


IIbrahim Aous, la quarantaine entamée, tient une pancarte dénonçant un licenciement abusif qu'il dirige ostentatoirement vers l'entrée de la maison de la presse en ce mercredi 14 septembre. Encore un citoyen qui se retourne désespérément vers la presse pour faire entendre sa voix ' Un peu plus que cela. L'histoire de cet homme révèle des failles qui vont au-delà du cas individuel qu'il représente. Ancien cadre de l'ONDA (Office national des droits d'auteur) de 1973 à  2004, ce père de famille a été confronté à  un véritable acharnement qui, en l'espace de quelques mois, l'a mené au chômage et à  l'expulsion de son logement de fonction. Son tort ' Dénoncer, en sa qualité de syndicaliste, plusieurs anomalies. Première parmi celles-ci, une convention signée par la SACEM (Société française d'auteurs et de compositeurs et d'éditeurs de musique) et l'ONDA en 1996. «Cette convention a été signée par le directeur intérimaire de l'ONDA de l'époque, Kateb Azzedine, en contrepartie d'un poste à  Genève. A cause de cette convention qui ne servait que l'intérêt français, l'ONDA a perdu près de 500 auteurs en 1998», explique sur un ton révolté Ibrahim Aous, dix années après les faits. Il a mis du temps avant de réagir officiellement à  cette décision, «l'instabilité régnait à  l'ONDA à  cette époque», explique-t-il. En 2002, il décide d'envoyer un rapport détaillé au ministère de la Culture. Le directeur par intérim de l'ONDA, alors qu'il est poursuivi en justice par sa femme et ses enfants pour sévices sexuels, bloque toutes ses initiatives. Ibrahim Aous rédige alors, en 2004, un second rapport destiné à  la ministre sur les anomalies qui fleurissent au sein de l'entreprise. Cette fois-ci, il en paiera le prix. «Le DG par intérim, Taoussart Hakim, m'a demandé de remettre les clefs de mon logement de fonction et m'a tout simplement licencié», raconte-t-il. Depuis son licenciement, que s'est-il passé ' Le DG par intérim a été confirmé à  son poste en 2008, avant d'être emprisonné en 2010 pour sévices sexuels contre ses enfants. La demande de réintégration d'Ibrahim à  son poste d'emploi, elle, est restée sans suite. «Un criminel maintenu en poste et des innocents licenciés : dans quel autre pays les choses se passent-elles ainsi '», demande-t-il tristement.
 
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