Algérie

Des vidéos montrant des viols et des violences sexuelles circulent dans les mobiles des ados




Génération «Bluetooth» Les saynètes filmées par les caméras des téléphones mobiles constituent désormais le passe-temps favori des jeunes, plus particulièrement les collégiens et les lycéens. En effet, des vidéos pornographiques exhibant des viols sadiques circulent, en toute impunité, dans les milieux des ados durant l’année scolaire où dans les cours de récréation des élèves s’adonnent à des échanges de vidéos entre téléphones portables, via l’option d’échange de fichiers, le Bluetooth. Effectivement, «les vidéos filmant des scènes pornographiques et/ou violentes, échangées via les téléphones portables, sont devenues un phénomène assez répandu pour que les autorités lui consacrent une halte, au moins pour réagir face aux violences. Il ne se passe pas une semaine pour qu’une nouvelle vidéo soit mise en circulation. La dernière en date, celle de la 1ère semaine de juin, montrait une mineure âgée entre 13 et 15 ans, dans une voiture avec deux «sadiques» qui lui faisaient subir les pires sévices sexuels. Ces vidéos exhibent avec culot des scènes d’une rare violence, des viols où les protagonistes macabres ne sont même pas masqués. Comme la vidéo de cette jeune femme violée dans un endroit désaffecté et qui est à la tête des hit-parades, ces derniers temps... en attendant d’être déclassée par une autre exhibant plus de violence. Pleurant à se fondre les yeux et appelant ses bourreaux par leur prénom, cette femme a été violée et filmée par des individus à visage découvert. Maintenant, elle a fait le tour de l’Algérie, à travers les téléphones portables. Comment s’en est-elle sortie? Quel sort lui ont réservé ses bourreaux après avoir assouvi leur instinct bestial? Des interrogations qui peuvent paraître futiles devant la cruauté et la lâcheté de la scène du viol. Les autres vidéos à caractère pornographique sont, la plupart, des moments d’intimité, filmés avec le consentement des deux protagonistes. Mais il suffit de la moindre glissade pour que l’intime devienne public. D’autres vidéos sont des séquences de films pornographiques où la femme perd toutes ses vertus et ses droits de sujet pour devenir un objet. La réification de la femme dans l’industrie du porno stigmatise l’imaginaire frêle des adolescents. D’après un psychologue, «les teen-agers des deux sexes qui visionnent du porno vont croire que le rapport sexuel s’apparente à l’exploit physique et ça génère, en eux, également des complexes d’infériorité qui peuvent aller jusqu’au repli sur soi définitif et la perte de l’identité sexuelle. Cependant, chez d’autres, la compagne, la petite amie devient un objet de convoitises. De son côté, la fille sera également consentante car son apprentissage de sa sexualité vient uniquement de la pornographie. Elle devient esclave consentante». Dans les boîtes de nuit, filmer n’est, paradoxalement, pas interdit et surtout avec un portable. Beaucoup de gens se sont retrouvés sur le site en ligne «Youtube» et «Daily motion», filmés à leur insu dans des cabarets. Tout passe dans la casserole de ces deux sites Internet. Faites attention ! L’école est en plein dedans   «L’école est en plein dedans», a déclaré un professeur. Ces vidéos circulent parmi les collégiens et les lycéens dont l’entichement est encore plus vigoureux. De la vigueur de l’adolescence, la violence est la compagne. Beaucoup de professeurs ont avoué qu’ils ne peuvent plus gérer le mobile en classe. Alors que la quasi-totalité des collégiens et lycéens sont équipés, sous couvert de regarder l’heure ou d’utiliser la calculette de leur mobile, les élèves peuvent facilement filmer leur professeur ou leurs camarades en plein cours ou continuer à échanger des messages via Bluetooth pour copier, par exemple. Les sites d’échanges de vidéos comptent des centaines de saynètes tournées ainsi dans les établissements scolaires. Dans le milieu des jeunes, filmer sa petite amie pendant les ébats amoureux est en vogue. Certaines de ces vidéos sont filmées pour faire chantage sur la victime afin de la racketter... et ça peut aller jusqu’au proxénétisme. A l’heure où presque tous les appareils mobiles sont équipés d’une caméra et de l’option Bluetooth, l’engouement pour les vidéos est phénoménal. A chaque collégien ou lycéen sa propre collection. Et le meilleur côtoie le pire. Tout le monde est aux aguets comme des paparazzis à la recherche de la scène qui rendra célèbre son auteur. Des événements marquants aux spectaculaires étalages d’intimité, tout est filmé pour enfin atterrir sur les sites Internet précédemment cités. En faisant un léger détour via You tube ou Daily Motion, deux sites d’échanges de vidéos, vous risquez de voir, en recherchant les vidéos d’Oran, un florilège de vidéos intimes mises sur la toile. Pour les plus violentes de ces vidéos, que les modérateurs des deux sites de visionnage public ont rejetées à cause de leur caractère pornographique ou violent, elles continuent à être véhiculées sur les mobiles. Si le modérateur de Youtube les rejette, il faut que l’autorité les condamne et sans laxisme. Benachour Mohamed
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