Des travaux bâclés sur les routes

L'euphorie qui a gagné les services techniques de l'APC de Batna avant les élections et en pleine campagne électorale semblent s'estomper et dénotent le penchant des autorités au tape-à-l''il.Même si Karim Maroc, maire de Batna, ne serait pas d'accord, notre constat est cinglant. Beaucoup de routes qui ne nécessitent même pas de revêtement portent encore les stigmates du passage du réseau d'AEP. Les caniveaux creusés à cet effet sont recouverts de terre et forment des crevasses créant ainsi des désagréments aux automobilistes et aux riverains : détérioration du matériel pour les uns et poussière pour les autres.Le premier responsable de la commune montre du doigt un entrepreneur qui, nous a-t-il dit, a «bénéficié d'un projet sectoriel de 2,6 milliards de dinars, octroyé bien sûr par les autorités centrales, et il demande une rallonge». Et d'ajouter: «Je n'ai pas arrêté de le rappeler à l'ordre, mais le résultat reste en l'état. Nous avons décidé de saisir le chef de daïra par un rapport détaillé et dans lequel nous refusons d'emblée de lui rajouter la rallonge qu'il demande.»En attendant, les routes, surtout les pénétrantes - parfois refaites et creusées par la suite- sont dans un état lamentable. Et dire que le wali n'a eu de cesse de mettre en garde contre ce type de laisser-aller ! «Les entrepreneurs sont tenus de reboucher les trous qu'ils creusent» répète-t-il à chaque occasion. Il serait peut être temps, note-on, de dépasser le stade des mises en garde et de passer aux sanctions.