Des sueurs froides !

Les crises économiques donnent des sueurs froides à tous les gouvernants, plus particulièrement ceux dont les économies dépendent très étroitement des ressources en hydrocarbures. Affolement général. Cela fait plus de quatre décennies que les gouvernants rappellent la nécessité de sortir de cette dépendance et, en 2015, on reproduit les mêmes discours. Par rapport à la crise financière de 1986, aujourd'hui il n'y a pas de dettes à rembourser.1986 a donné deux années plus tard les émeutes sociales suivies de revendications politiques. Le principal avantage aujourd'hui est de disposer de 200 milliards de dollars de réserve. Sur le plan social, il est possible de disposer de deux années de répit à condition que le pétrole ne descende pas encore plus. On ne peut pas prédire l'avenir immédiat, ni même l'avenir de moyen terme tant la chute du prix du baril de pétrole répond à une vision aux enjeux politiques. Si les pays du Golfe sont directement responsables de la situation actuelle, il nous resterait à choisir l'espace géopolitique auquel nous arrimer et certainement que cela ne devrait pas être le monde arabe, car les pays du Golfe ne sentent pas qu'il y a des raisons de nous consulter. Courir après ces pays pour leur demander de nous intégrer dans leurs préoccupations serait une illusion. Ils ont leurs préoccupations dictées par les Etats-Unis dans un objectif géostratégique et cela s'arrête là. Les panarabistes algériens n'ont aucune influence sur les milieux pétroliers du Golfe et n'évoquent le nationalisme arabe uniquement pour des enjeux politiciens.Serait-il possible de relancer en toute urgence l'économie quand cela a toujours été une préoccupation intégrée uniquement dans les discours ' Quelques mois pour rattraper quelques décennies ' Il n'y a pas longtemps, un importateur de la wilaya de Sétif avait trouvé la solution pour assurer sur tout le territoire national la disponibilité de tous les produits. Comment concrétiser une idée aussi géniale ' Tout simplement en construisant un deuxième aérodrome destiné exclusivement aux importateurs.