Algérie

Des spécialistes pour prévenir les complications Prise en charge des hémophiles



Dans le souci de permettre aux patients hémophiles adultes d'avoir une vie active et aux enfants d'être comme tous les autres, de nombreux spécialistes algériens tentent, tant bien que mal, de lutter contre la maladie pour un accès aux soins et une meilleure intégration.
Chose qui ne peut se faire sans l'adhésion de tous les praticiens, chacun dans sa spécialité, car la prise en charge de la maladie relève d'équipes multidisciplinaires. Pour ce faire, une session de formation, au profit de 25 médecins, dont des hématologues, des pédiatres, des orthopédistes, des hémostaciens et rééducateurs venus des différentes régions du pays, est organisée par le laboratoire Novo Nordisk à l'hôpital de Ben Aknoun, à Alger, du 13 au 16 octobre. Cette formation d'excellence est assurée par des experts étrangers et algériens qui présenteront les nouvelles orientations thérapeutiques pour la prise en charge de cette maladie génétique du sang grave et rare, qui touche près de 1570 personnes en Algérie, dont une trentaine de cas sont enregistrés par an ces trois dernières années au centre d'hémophilie, à l'hôpital de Beni Messous.
«Cette formation de qualité permettra à ces jeunes spécialistes d'approfondir leurs connaissances pour qu'ils puissent améliorer la prise en charge et permettre aux patients de vivre avec leur maladie. Nous faisons tout pour éviter au malade l'intervention chirurgicale et la prothèse. Mais malheureusement, aujourd'hui, de nombreux hémophiles en nécessitent. Depuis que nous collaborons avec le Centre d'hématologie de l'hôpital de Beni Messous, notre équipe a posé près de 11 prothèses», a souligné le professeur Benbouzid, chef de service de traumatologie et orthopédie à l'hôpital de Ben Aknoun, avant de préciser que depuis juin 2012, plus de 200 prothèses, toutes pathologies confondues, ont été placées. «Nous attendons une nouvelle commande pour 2013», a-t-il précisé. Abondant dans le même sens, le docteur Salim Fourmas, du même service, affirme que l'équipe intervient pour d'autres actes chirurgicaux chez des patients ayant déjà les jambes détériorées, dont la synovectomie (ablation de la synoviale).
«Il faut offrir aux patients un minimum de possibilité physique pour avoir une vie active et leur permettre de s'intégrer sans complexe. Il y a des patients qui occupent des postes de travail qui ne leur conviennent pas, mais tentent quand même de travailler, alors que d'autres sont sans emploi. Sur les 200 patients pris en charge dans le service, 10% ne travaillent pas, c'est dramatique», déplore-t-il, en plaidant pour la création de centres régionaux de prise en charge. Pour le professeur Meriem Belhani, chef de service d'hématologie à l'hôpital de Beni Messous, d'énormes efforts ont été consentis ces dernières années pour la prise en charge des hémophiles. Pourquoi des jeunes patients arrivent-ils en chirurgie ' Le professeur Belhani affirme simplement que ces derniers n'ont pas eu le traitement adéquat.
«Ce sont des cas qui se sont compliqués, car à l'époque, il n'y avait pas une organisation des traitements. Actuellement, les malades sont bien pris en charge. Les traitements ont été importés en quantité suffisante et nous avons atteint 1,3 unité par habitant, plus que les normes fixées par l'OMS, malgré la pénurie de l'année dernière.» Ce que nous déplorons, par contre, a-t-elle ajouté, c'est la répartition dans la distribution des facteurs VIII qui pourraient être disponibles en quantité importante dans un centre où il y a moins de malades.
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