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Des soirées encore timides


Des soirées encore timides
Début timide de l'animation nocturne à Alger ouest. Depuis le début du mois de Ramadhan, les communes de Raïs Hammidou, Hammamet, Aïn Benian ou Zéralda, n'ont pas encore renoué avec cette ambiance propre à ce mois de convivialité et de sorties nocturnes. Selon les riverains, il faut attendre la deuxième semaine pour que les quartiers s'animent et que les gens reprennent le goût et l'habitude des sorties en soirée. Pour l'instant, les principales artères sont presque vides le soir. Après la rupture du jeûne, quelques groupes se forment à l'extérieur des quartiers populaires. La plupart se dirigent vers les mosquées pour accomplir la prière des « Taraouih », alors que d'autres investissent les cafés, très sollicités en cette époque de l'année et ce, juste après l'heure de l'Iftar. Entre un café ou un thé et une partie de dominos, ils font le tour de tout ce qui s'est passé durant la journée et dans le moindre détail. Le football et le programme télé sont les principaux sujets de discussions. Les plus âgés préfèrent, quant à eux, parler de politique, de retraite, de la cherté de la vie évoquer leurs soucis de santé. Pour le moment, ces sorties ne vont pas encore au-delà de minuit. Les raisons ' Il est clair que le manque de programmes d'animation et la fermeture de certains magasins la nuit n'encouragent pas les couches-tard à s'attarder dehors. Et pourtant, les soirées ramadanesques sont très prisées par la population qui y voit une occasion pour rendre visite, vadrouiller dans les grandes artères, s'attabler sur les terrasses pour déguster une douceur, ou encore assister à un concert de musique ou une activité artistique. Pour le moment, bon nombre de communes de l'Algérois n'ont pas encore repris avec ces bonnes vieilles habitudes. Les rues ne s'animent qu'au cours de la journée avec des ménagères à la recherche de l'épice miracle pour réussir leurs mets. En attendant la vitesse de croisière qui permettra la reprise des soirées, certains esprits semblent encore anesthésiés par le manque de cigarette, de café et la survenue d'une fatigue physique et parfois morale due...au jeûne.




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