Algérie

Des serviettes en vente en France portent atteinte à l'emblème national algérien




Des serviettes en vente en France portent atteinte à l'emblème national algérien
A Argenteuil, un commerçant du marché Héloïse suscite la polémique parce qu'il vend de serviettes de bain aux couleurs du drapeau Algérien. Hier matin, à l'heure du marché, le sujet suscitait le débat. « Ces serviettes bafouent les symboles de l'Algérie », s'exaspère Mouffok Badaoui, président de l'association argenteuillaise Sdae (Syndicat de défense des Algériens en Europe). Devant le stand du jeune vendeur où s'étalent les serviettes, Mouffok Badaoui ne cache pas sa colère. « Pour 3euros on peut s'essuyer les pieds sur les valeurs d'un pays. Des hommes sont morts pour ce drapeau! » peste-t-il en direction du commerçant, qui refuse de répondre aux propos du retraité. Ilhami, un algérien de 67 ans ne voit pas les choses du même 'il. « Je ne suis pas d'accord! C'est un manque de respect pour l'histoire de l'Algérie. Peu importe le pays, cela ne devrait pas exister », insiste-t-il entre deux stands de légumes. Un argument partagé par Fatima, vendeuse ambulante de pain, postée à l'entrée du marché. « Je n'apprécierais pas de voir le drapeau marocain transformé en vulgaires serviettes de bain. » Mouffok Badaoui , pour éviter que les esprits ne s'échauffent qu'il a décidé de réagir. Il a demandé par courrier au maire (PS), Philippe Doucet, que « cesse la vente de ces produits », fabriqués en Belgique. « La réglementation ne prévoit pas grand-chose à ce sujet, convient Christophe Launay, l'avocat de la Sdae. Mais dans cette ville où vivent 20000 Algériens et Français d'origine algérienne, nous voulons éviter des troubles à l'ordre public, d'où cette requête. Il s'agit d'un sujet particulièrement sensible et ce, d'autant plus en cette année 2012 qui a marqué le 5 juillet dernier le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. »La mairie assure qu'elle n'interviendra pas. L'affaire devrait donc être portée en justice. « Si rien n'est fait, je porterai plainte, je refuse de laisser faire », prévient Mouffok Badaoui, pour qui le combat ne fait que commencer. A ce jour, il a également adressé un courrier au procureur de la République de Pontoise.
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