Des retards incompréhensibles dans l'informatisation de l'état civil

Une commission d'enquête composée de hauts cadres du ministère de l'intérieur et des collectivités locales a été récemment dépêchée à Souk-Ahras pour s'enquérir des causes du retard flagrant constaté dans l'informatisation des documents de l'Etat civil du chef-lieu de la wilaya.L'établissement d'un fichier national, une opération d'envergure à laquelle l'Etat accorde une importance capitale, est compromise, présume-t-on, à cause du «cas Souk-Ahras», entre autres. Il existe, à titre illustratif, plus de 90.000 actes de mariages qui devaient faire partie du fichier national et qui auraient été abandonnés des mois auparavant dans les caves et boites d'archives des services de l'Etat civil de la commune concernée.Les émissaires du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales ont eu à constater, de visu, le mode de fonctionnement archaïque des différents services affiliés à l'administration locale dans cette wilaya et du préjudice causé à l'opération précitée. Des instructions fermes et des mises en garde ont été adressées aux représentants de la DAL (Direction de l'Administration locale), à la DRAG (Direction de la Règlementation et de l'Administration Générale) et à plusieurs autres responsables et représentants des autorités locales.Approchée par le journal, une source responsable a confirmé le passage de ladite commission et le but de la visite mais a préféré désigner les enquêteurs de haut rang, envoyés exclusivement dans le but de cerner les carences de l'administration, compliquée davantage par l'inconscience des élus, de «commission d'orientation».La même source a indiqué que tout sera réglé dans les jours qui viennent. Une mobilisation optimale du personnel de l'Etat civil, la réquisition de tous les informaticiens et agents de saisie de toutes les communes de la wilaya, la fermeture de plusieurs guichets pour renforcer l'opération, sont autant de mesures adoptées à l'échelle du chef-lieu de la wilaya pour remédier au problème.