Algérie

Des résultats aléatoires selon les pays Quotas de femmes dans les assemblées élues




Des résultats aléatoires selon les pays                                    Quotas de femmes dans les assemblées élues
L'Assemblée populaire nationale doit se prononcer, à partir du 2 novembre prochain, sur des dispositions visant «la promotion de la femme».
Conformément au projet de loi examiné par les députés à la mi-octobre, il est question d'introduire une mesure de «discrimination positive» à destination de la gent féminine : des quotas de 33% dans l'ensemble des listes des assemblées élues. Cette question, qui a divisé et fait couler beaucoup d'encre, aura au moins eu le mérite de mettre au-devant de la scène le peu de représentativité des femmes dans la sphère politique. Ainsi, elles ne sont que près de 7% à siéger à l'APN. Et si pour les législateurs et autres adeptes de ce procédé, il est surtout question de mettre à ces dames «le pied à l'étrier», les détracteurs, les femmes en premier lieu, sont d'un avis contraire.
Les associations féministes expliquent ce peu d'engouement par une vie politique opaque et peu attractive, où le clientélisme et l'arrivisme priment. Cette expérience, qui s'est avérée fructueuse sous d'autres systèmes, pourra-t-elle donner satisfaction en Algérie, où les paramètres diffèrent du tout au tout ' Car l'on ne ferait qu'adopter une démarche que de nombreux pays ont d'ores et déjà appliquée. Et, selon les pays, avec succès, échecs ou parfois même sans réelle incidence.
Globalement, les pourcentages instaurés et réservés à la gent féminine oscillent entre 20 et 30%. Pourtant, aujourd'hui, seuls 18,4% des parlementaires du monde entier sont des femmes. Et contrairement aux idées reçues, la palme d'or ne revient plus à un pays scandinave. C'est le Rwanda, avec 56,3% de femmes, qui a récemment dépassé la Suède au premier rang mondial de la représentation féminine au Parlement, avec «seulement» 47,3%. Chez nos voisins, en Tunisie par exemple, jusqu'à la révolution de janvier, le quota décidé était d'un minimum de 30%. A la suite de la chute de Ben Ali, la parité a été décrétée, faisant ainsi de ce pays un précurseur en matière de représentativité féminine. Seulement, les résultats n'ont pas tout à fait été ceux escomptés. Il n'y avait ainsi que 7% de femmes têtes de liste lors des élections du 23 octobre. Au Maroc, un quota de 20% a été instauré en l'an 2000.
Pour ce qui est de la représentativité féminine dans diverses régions du globe, les champions incontestés sont les pays du nord de l'Europe, où ces mesures ont été décidées dès les années 1970. Toutefois, une certaine stagnation autour des 40% de femmes dans les Parlements est observée. Pour ce qui est de l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord, les femmes restent minoritaires. Dans les pays de l'est de l'Europe, où ces quotas ont été rendus obligatoires à de nombreux niveaux, le taux de participation est peu élevé, notamment en raison des difficultés liées au changement de régime politique des ex-Etats communistes. Dans les pays arabes, la représentativité ne dépasse pas une moyenne de 10%.
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