Des responsables du FBI forment des magistrats algériens

L'atelier, qui s'est terminé avant-hier à  Alger, a porté essentiellement sur «l'échange des expériences et expertises dans le domaine de la cybercriminalité et l'utilisation des preuves électroniques lors d'enquêtes et procès de menaces grandissantes telles que la fraude, le blanchiment d'argent, l'exploitation d'enfants et le terrorisme». Cette rencontre entre dans le cadre du Traité mutuel d'assistance juridique signé entre les départements de la Justice des deux pays, en avril 2010. Cette coopération a déjà porté ses fruits, a souligné l'ambassadeur des Etats-Unis à  Alger, David D. Pearce, lors de la clôture du séminaire, en présentant deux cas liés à  la cybercriminalité que les deux pays ont pu résoudre. «Je voudrais parler de deux affaires portant sur la cybercriminalité et que l'Algérie et les Etats-Unis ont déjà réglées avec succès. Dans le premier cas, le pirate informatique avait pu détourner une grande quantité de données provenant de plusieurs entreprises internationales. Le criminel a ensuite fait chanter certaines de ces compagnies et reçu des paiements en espèces. Le criminel pensait àªtre en sécurité en Algérie. Ses victimes n'étaient pas forcément des Algériens», a-t-il indiqué. Mais grâce à  une collaboration étroite et en échangeant des renseignements en temps réel, «nous avons pu collectivement identifier le criminel, collecter les indices et engager des poursuites contre lui» a-t-il ajouté. «Les indices obtenus et partagés entre les deux pays sont un exemple de la coopération qui, nous l'espérons, deviendra routine avec le Traité d'assistance mutuelle légale», a souligné M. Pearce. Le deuxième cas concerne un criminel informatique qui a piraté une compagnie importante de cartes de crédit et détourné des dizaines de milliers de numéros de cartes de crédit et d'identité.