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Des réflexes de prévention s'installent à Oran



Les reflexes de prévention s'installent peu à peu au sein de la population à Oran. Il faut dire que les choses sont allées très vite.Alors qu'en début de semaine, il régnait une certaine insouciance, c'est la série de mesures prises graduellement ? telles l'annonce de la suspension des vols puis le débarquement et la mise en quarantaine aux Andalouses, un complexe isolé, des passagers (près de 650) du bateau venu de Marseille ayant accosté au port d'Oran mercredi en fin de journée ? qui a contribué à faire prendre conscience du sérieux de la menace.
La désertion des espaces publics se remarque même dans les quartiers périphériques où certains cafetiers avaient déjà pris les devants en fermant leurs établissements bien avant l'annonce de la mesure prise à partir de dimanche. Là où les cafés sont ouverts, les clients se font désormais rares.
Il n'est pas rare de voir des enfants portant des masques faire les achats quotidiens à la place des adultes confinés. Les commerces de proximité sont heureusement nombreux, ce qui contribue à rassurer les clients et éviter les grands rassemblements. On commence désormais à fermer les portes des immeubles.
Sur l'une d'elles, des habitants ont apposé une affiche reprenant un slogan rédigé en arabe sans doute tiré d'Internet et qui stipule : «Pas besoin de me serrer la main ou de m'embrasser, ton sourire suffit.» Le rappel n'est pas vain car les réflexes ont la peau dure. Des habitants commencent à désinfecter même leurs véhicules quand la nécessité s'en ressent.
C'est aussi le cas de certaines entrées d'immeuble, autant de gestes qui paraissaient inutiles il y a peu. Il y a évidement aussi des choses qui auraient pu en théorie être évitées mais qui ont été maintenues ; c'est le cas des cérémonies de mariage qui ont continué à être célébrées durant la semaine.
Des reports qui auraient été préjudiciables financièrement au vu des frais engagés mais qui valaient pourtant bien le sacrifice. L'annonce qui consiste à libérer des employés, y compris ceux de certaines entreprises privées même si ce sera comptabilisé comme un congé payé, a été accueillie favorablement.
Certains ont voulu profiter de l'occasion pour rendre visite à leurs familles, mais ce sera contraignant avec la suspension des transports en commun interwilayas, taxis compris.
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