Des quotas de logements boudés par les entreprises à Aïn Témouchent
A la veille de 2006, où en est la situation du programme quinquennal de 11 500 logements arrêtés pour la wilaya de Aïn Témouchent ? Il y a lieu de rappeler que 6 500 sont des logements sociaux participatifs (LSP), 3 000 sont ruraux alors que 2 000 autres sont des logements sociaux locatifs. Pour ce qui est des premiers, le volet administratif de 4 155 d?entre eux a été finalisé et 25 entreprises sont retenues pour leur réalisation. L?on s?attend même, du côté de la DLEP, à la livraison de 1 290 LSP à la date du 30 juin prochain, ce qui n?est pas une mince performance. Concernant les logements ruraux, dans certaines communes, il a été constaté un engouement des citoyens pour la formule du fait d?élus entreprenants et crédibles dans leurs engagements. Dans d?autres, la demande demeure tiède. De ce fait, le programme va être corrigé au profit des communes où le succès du programme est confirmé. Enfin, pour ce qui est du LSL, la procédure pour le lancement massif de 2 000 logements a été finalisée avec une célérité remarquable par l?OPGI. De la sorte, les terrains devant recevoir ce programme ont été déjà identifiés. Certains ont même fait l?objet d?une nouvelle localisation du fait de la mauvaise portance des assiettes initiales et la nature juridique des terrains. Le transfert de propriété et l?acquisition des terrains ont déjà été réalisés pour 460 unités alors que le reste est en cours. De même, les études topographiques, cadastrales et géotechniques ont été effectuées. Ainsi, 1 674 sur les 2 000 ont été mis en avis d?appel d?offre de réalisation. Mais, au bout du compte, 80% de ces offres ont été déclarées infructueuses. Les entrepreneurs contestent Ce qui est notable c?est que 50% de ces offres l?ont été pour cause de propositions dépassant les prix unitaires du mètre carré bâti, tels qu?arrêtés par le ministère de l?Habitat. A cet égard, il y a lieu de savoir que les prix concernant les programmes LSL sont fixes et non révisables pour ce qui est de la superstructure, contrairement à ce qu?il en est des autres programmes qui, eux, tiennent compte des impondérables telle une hausse des prix des matériaux de construction. Or, concernant ces derniers, à Témouchent, le ministère de l?Habitat est particulièrement regardant du fait que l?essentiel des matériaux est disponible localement sans frais de transport exorbitants. Contactés, quelques entrepreneurs en BTPH contestent cette manière de voir pour avoir, d?une part, été auparavant floués par des hausses de prix subites sur le rond à béton, des augmentations sur ce produit et sur d?autres qui peuvent s?afficher intempestivement début 2006. D?autre part, ils récusent le fait que les prix des produits extraits localement (sable et gravier) n?aient pas enflé comparativement aux prix forfaitaires à la réalisation qui, eux, sont demeurés stables depuis des années. Par ailleurs, le sable acquis auprès de la carrière de Terga doit, depuis plus d?une années, être délesté d?une bonne partie des ses impuretés et donc d?une bonne partie de son poids initial, ce qui constitue une autre augmentation qui ne dit pas son nom. En outre, ils mettent également en avant le fait que la masse salariale a augmenté depuis quelques années.
Posté Le : 10/12/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. Kali
Source : www.elwatan.com