Des pluies salvatrices pour les semailles

Les pluies qui sont tombées ces derniers jours sur la bande nord du pays ont été accueillies avec beaucoup de soulagement par les fellahs de la région du Titteri et ont redonné espoir aux céréaliers qui viennent d'entamer les semailles.Même si les précipitations enregistrées sont encore loin des besoins en eau des superficies agricoles, il n'en demeure pas moins qu'elles sont aussi d'un grand apport pour l'alimentation en eau potable des populations et pour le remplissage des barrages.
Les quantités de pluie enregistrées vont favoriser l'intensification des travaux d'emblavement qui vont porter sur une superficie céréalière de 124 000 ha (75 400 ha pour le blé dur, 33 115 ha pour l'orge, 11 130 ha pour le blé tendre et 4355 ha pour l'avoine), selon les prévisions de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Médéa.
L'on table sur une production supérieure à celle de la campagne précédente après une hausse de la superficie totale emblavée qui est passée de 123 055 ha à 124 000 ha avec une prépondérance pour le blé dur qui représente environ 61% de la superficie totale à emblaver. Dans le cadre de la préparation de la nouvelle année agricole, il a été procédé à l'installation du comité technique de suivi et d'évaluation de la campagne labours-semailles et moissons-battages 2020-2021, composée des différents partenaires et des représentants de l'administration des services agricoles.
L'on rappelle que le bilan de la campagne moissons-battages 2019-2020 arrêté par la DSA fait état d'une production de 1 658 520 q, un niveau de récolte en dessous de la moyenne habituelle pour des raisons liées à des pertes de superficies causées par les conditions climatiques, notamment l'irrégularité des précipitations pendant la période de croissance des semis, explique-t-on.
Il reste à espérer que la campagne ne souffrira pas du stress hydrique et que les craintes de manque de pluie ne tarderont pas à s'estomper avec le retour de la pluie, seul facteur à même d'éloigner le spectre de la sécheresse et des pertes de récoltes.

M. EL BEY