Algérie

Des phéromones pour piéger le Coléoptère



Des phéromones pour piéger le Coléoptère
Le palmier a des chances de survivre au charançon et une forme de lutte existe pour capturer l'animal et le mettre hors d'état de nuire. La lutte est écologique et permet avant tout de savoir si des palmiers sont infestés ou non par le charançon. Une première en Algérie qui permettrait d'ouvrir peut-être la voie à l'importation de palmiers, mais, avant tout, retour sur l'histoire naturelle du charançon' Il mesure deux centimètre et demi et a réussi à décimer les palmiers de presque la totalité du pourtour méditerranéen. De son vrai nom, rhynchophorus ferrugineus, l'insecte est tellement nuisible qu'on le surnomme « le tueur de palmiers ». La Turquie, l'Espagne, la France, l'Italie, l'Egypte, les pays du Golfe et aujourd'hui le Maroc, souffrent du charançon rouge qui n'a malheureusement pas de prédateur connu. Sa force réside dans le fait qu'il ne se détecte pratiquement pas.Il évolue à l'intérieur du palmier et pour un 'il peu averti, le palmier est sain. Pourtant, il finira par mourir ravagé par l'insecte. Aujourd'hui, la seule façon de lutter contre le charançon rouge du palmier consiste à brûler les palmiers infestés. A Nice, des avenues entières sont touchées par le charançon et la commune pleure la disparition de ses palmiers. L'infection est due à l'importation de palmiers. Le charançon a été révélé d'abord en Espagne et a traversé les différents pays via l'importation de palmiers infestés. La procédure imposée aujourd'hui par la Commission européenne est draconienne en matière d'importation de palmiers. En effet, quand l'importation n'est pas tout bonnement interdite, il est procédé à une mise en quarantaine du palmier importé durant environ trois mois, afin de s'assurer de son bon état de santé.La procédure n'a pas toujours été respectée en Europe, et c'est ce qui a conduit à l'état alarmant que connaît le palmier dans ces pays. Car l'espèce étant volatile, elle contamine très rapidement les voisins. Ce qu'il faut savoir et c'est ce qui intéresse l'Algérie, c'est que le charançon rouge s'attaque à tous les types de palmiers. Il convient de dire que s'il venait à intégrer les palmeraies du sud du pays, les conséquences seraient catastrophiques pour l'économie dattière. En effet, il n'y aurait d'autres solutions que de brûler les palmiers infestés dans l'espoir que d'autres palmeraies ne soient pas contaminées. La menace est sérieuse, selon les propos de Mme Bouguedoura, enseignante et chercheuse au Laboratoire national des zones semi-arides, (voir la page Environnement d' El Watan du 21 janvier 2009).Dès que l'insecte a été repéré au Maroc depuis quelques mois, il convenait de prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger nos frontières et nos palmeraies. Jusqu'ici, aucun charançon rouge n'a été signalé dans le pays. Le ministère de l'Agriculture a mis en place une procédure d'agrément pour l'importation de palmiers. Les derniers importés sont ceux du parc des Grands Vents dans le Grand Alger. Rien ne permet d'assurer qu'ils ne sont pas touchés par l'insecte, de l'avis de Yamina Merzouki, de l'entreprise Russel. Il s'agit de le vérifier, et c'est justement ce que propose Russel, installée depuis peu en Algérie et dont la méthode est l'harmonie avec l'environnement.Il s'agit d'une lutte biologique qui permettrait d'abord de vérifier si le charançon est présent en Algérie et puis de le capturer. Loin des méthodes chimiques qui n'ont rien donné, il s'agit de placer des capsules de phéromones dans des corbeilles enfoncées dans la terre, à côté de palmiers soupçonnés d'être porteurs du charançon. L'insecte attiré par la phéromone rejoindrait la corbeille et resterait englué dedans. Tel est le procédé proposé par Russel. Au fond de la corbeille se trouve de l'eau, de la levure, un peu de banane (au lieu de la datte qui revient plus cher), de l'acétate de méthyle, un mélange « explosif » aux fins d'attirer l'insecte et le piéger. Actuellement, la proposition est en discussion avec l'Institut national de protection des végétaux, mais pourrait se conclure par la mise en place de ces pièges à la frontière avec le Maroc.



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