Des peines de 2, 3 et 4 ans de prison prononcées à Mascara

Les «ratisseurs» des comptes CCP condamnés Au vu des deux procès qui se sont déroulés mardi dernier, les responsables d’Algérie Poste devraient tirer les enseignements pour sécuriser encore plus les économies des citoyens détenteurs de comptes au niveau de leurs services. Deux scandales en la matière qui ont éclaboussé récemment la Poste centrale viennent en effet d’être traités par le tribunal des flagrants délits de Mascara. Les deux dossiers qui impliquent de malintentionnés agents, préposés aux guichets ou autres membres du personnel qui se permettaient des ponctions sur des comptes « en veilleuse «, ont plusieurs dénominateurs communs : des détournements à répétition, l’utilisation de chèques au nom d’autrui, l’imitation de signatures, l’apposition frauduleuse de cachets, la falsification de cartes nationales d’identité, etc. Les représentants de la justice au tribunal, président et procureur, étaient ébahis par la facilité avec laquelle les malversations s’opéraient. La première affaire a vu l’implication de deux agents, S.B. et H.H., qui se sont permis de voler 13 millions de centimes en sept retraits et 20 millions de centimes en dix autres. La deuxième affaire concerne une employée, la dénommée S.H. qui a soustrait de plusieurs comptes la somme globale de 80.770 DA en plusieurs retraits et 151.600 DA en cinq retraits seulement. Le parquet a requis pour les deux premiers 4 et 3 ans de prison ferme et 200.000 DA d’amende, et pour la troisième 4 ans de prison ferme. Après délibérations, le tribunal est revenu avec le verdict suivant : S.B. et H.H. sont condamnés à 3 ans de prison ferme et au versement, respectivement, à Algérie Poste, d’amendes fixées à 30 et 10 millions de centimes, tandis que S.H. écope de 2 ans de prison dont 1 an ferme et 3 millions de centimes d’amende. Aïd K.