Des objectifs en régression
A l?analyse des programmes de français dans le premier et deuxième cycles (primaire et moyen), il ressort que le profil de sortie du premier a été sérieusement revu à la baisse par rapport à celui arrêté au primaire à l?école fondamentale. En effet, en cette dernière, l?objectif consiste à confronter l?élève de 6e AF avec les énoncés complexes à dominante narrative, explicative ou argumentative. En ce sens, l?enseignement de la lecture avait pour but la lecture instrumentale (textes authentiques) et non plus un simple exercice de lexique (textes « fabriqués »). Or, à la fin du primaire, il ne s?agit plus que de rendre l?élève capable de comprendre et de lire des énoncés simples, mettant en ?uvre des faits de langue fondamentaux. Cet objectif est bien trop modeste par rapport à celui que laissait présager dans l?esprit de tout un chacun l?introduction du français dès la 2e année primaire. D?aucuns avaient pensé que l?écolier allait ainsi bénéficier d?un appréciable niveau de compétence dans cette langue, ce qui, d?ailleurs, avait mobilisé les adversaires de la réforme qui s?appuyaient sur ce point précis pour dénoncer un supposé « projet de francisation de l?école » et une volonté de « taghrib » (dépersonnalisation).
Posté Le : 16/08/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kali M.
Source : www.elwatan.com