Algérie

Des métiers traditionnels en déperdition



Une trentaine de participants sont venus exposer leurs différents produits au grand public, lors de  cette manifestation organisée par la Chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya de Blida. Les participants ont profité de cette occasion pour aborder les différents problèmes auxquels ils font face au quotidien, notamment la difficulté d'écouler leurs produits artisanaux. L'une des exposantes, Bouzida Djamila, dit avoir toutes les peines du monde pour développer son activité. La raison est qu'elle n'a pas de local décent. «Je veux travailler davantage tout en formant les autres. Cela m'est impossible pour le moment puisque je ne possède pas de local et tous mes travaux sont effectués dans un minuscule appartement à  Ouled Yaîch», déplore-t-elle. Un apiculteur de Amroussa, spécialisé dans la fabrication de divers produits à  base de cire d'abeilles, comme les savons et les bougies, demande, quant à  lui,  plus de soutien de la part des autorités locales afin qu'il puisse, au moins, «gagner convenablement sa vie». Par ailleurs, l'association Kounouz de Bouinan souhaite œuvrer à  préserver les métiers traditionnels à  travers la formation de la femme rurale et des femmes au foyer. Cela n'est pas «chose facile et dépend aussi des aides des autorités concernées», nous dit le président de cette association. Même préoccupation chez khalti Kheira. Cette dernière est spécialisée dans la distillerie de l'eau de rose et des fleurs d'oranger ainsi que la préparation de mets populaires locaux à  base de différentes plantes. Des métiers en difficulté à  Blida. «Ma maison est très ancienne et a connu dernièrement un effondrement partiel. Je veux continuer à  développer des métiers qui relèvent de notre patrimoine. A chaque fois on me promet un endroit où je pourrais développer tous ces métiers, mais rien n'a été fait à  ce jour», nous a-t-elle confié. Un autre artisan, spécialisé dans l'aménagement des espaces publics regrette, pour sa part, le fait que les artisans soient souvent écartés lors des différentes soumissions lancées notamment par les APC. «Et pourtant, nous payons nos impôts comme les autres», se plaint-il. Même son de cloche chez tous les autres participants ; l'artisanat va mal à  Blida et ce créneau n'est plus porteur.La plupart des artisans rencontrés se disent àªtre passionnés par ce qu'ils font. Ils cherchent plus d'aide et de considération afin qu'ils préservent ces métiers, déjà en voie de disparition.
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