Algérie - A la une

Des méthodes innovantes pour réduire les risques




Des méthodes innovantes pour réduire les risques
La prise en charge d'un cas d'infection nosocomiale coûtant environ 800 000 DA par mois, il est urgent de prendre en charge de manière professionnelle la stérilisation en milieu de soins. C'est la conclusion à laquelle sont arrivés des intervenants à la journée scientifique programmée, hier, en marge de la tenue des deux salons Hygisanté (Salon de l'hygiène en milieu de soins) et Propral (Salon de l'hygiène publique) sous la thématique de la « Stérilisation par le bio-nettoyage en milieu de soins ». C'est avec des images choc, prises à l'intérieur de nos hôpitaux, que le conférencier Kessal, médecin épidémiologiste, a tenu à sensibiliser les participants sur la nécessité de faire appel à des professionnels pour mieux stériliser les salles de soins et veiller à leur propreté. Il a affirmé notamment que « le bio-nettoyage est le premier acte qui permet au médecin d'intervenir dans des conditions de propreté acceptables et rassure le citoyen sur la stérilisation des lieux ». Kessal se désole de la situation qui prévaut dans nos établissements sanitaires et prône l'urgence d'externaliser le bio-nettoyage. « Il est préférable, en la matière, de gérer un contrat avec un professionnel qui sait ce qu'il doit faire avec un personnel qualifié. » La formation et la qualification du personnel, chargé de nettoyer un milieu de soins, s'avèrent « même une priorité » pour le conférencier. « Sa qualification lui permet d'intervenir avec des produits adéquats et un matériel approprié », a-t-il précisé. « Si on procède à un inventaire dans un hôpital, on retrouve obligatoirement un seau, un balai, un frottoir et une serpillière, des outils interdits dans ces milieux », a-t-il ajouté. En plus du contrat, il y a des engagements des deux parties signataires qui doivent être respectés », a estimé Kessal. Il a rappelé que « le coût d'une infection nosocomiale reste très important pour le patient, l'institution hospitalière et l'Etat ». Face aux risques pour les patients, les visiteurs ou le personnel, des procédés innovants doivent être mis au point. « La 99 T », l'un entre eux, a été présenté par Philippe Dubourgnon, directeur commercial de NewTech. Cette technologie suisse permet de désinfecter l'air et le sol en un temps record sans grande intervention de l'homme. Elle réduit surtout le risque de fatigue et donc d'oubli de tout espace ou une mauvaise stérilisation. « Ce système de désinfection, modulateur micro-nébuliseur, permet de désinfecter en 20 minutes, sans impact sur l'environnement. On peut traiter, en un passage, les germes, spores et même les acariens », a-t-il expliqué. Ce procédé est déjà testé en Italie. Le souci d'impliquer les professionnels dans la stérilisation et l'hygiène en milieu de soins a été également souligné par le Pr. Soukhal. « Suite à une étude effectuée en 2006, une infection nosocomiale à Beni-Messous revenait à 1.035 dollars par malade. Cela a eu pour effet d'augmenter les frais de séjour, des examens médicaux et surtout de traitement avec des antibiotiques de dernière génération », a-t-il indiqué. Il a cité pour exemple un gramme de soluté qui coûte 1200 DA. Le professeur Soukhal a salué, à cette occasion, la décision prise le ministère de la Santé d'externaliser la stérilisation des hôpitaux. Rappelon que lors de l'inauguration du Salon, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, avait annoncé que « 2015 sera l'année de l'hygiène hospitalière ».







Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)