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Des mesures pour mieux sécuriser la prescription et la vente




Animant une conférence dans le cadre des premières journées pharmaceutiques organisées ce jeudi par le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens avec la Section régionale des pharmaciens à Tizi Ouzou, sous le thème "Le pharmacien face aux règles déontologiques et réglementaires des médicaments psychotropes", le Dr Mettioui a révélé que de nouveaux textes de loi viendront prochainement revoir les modalités de prescription par les médecins, d'acquisition et de détention par les pharmaciens et de dispensation aux malades de médicaments psychotropes. "Avec ces nouveaux textes de loi, nous avons essayé de répartir les responsabilités en prévoyant la création d'une commission nationale et d'une commission de wilaya chargées des médicaments psychotropes, ainsi que l'élaboration d'un logiciel spécifique pour la gestion de ces médicaments et auquel les autorités auront accès en cas d'infraction", a indiqué le Dr Mettioui, vice-président de la Section ordinale nationale des pharmaciens. Selon l'orateur, il y aura également la création d'organes de contrôle, afin d'assurer la traçabilité de ces produits qui a longtemps échappé au contrôle des autorités. Pour lui, ce nouveau dispositif réglementaire est de nature à revoir et surtout à mieux sécuriser le circuit de vente de cette catégorie de médicaments pour ainsi éviter à l'avenir des déboires à tous les intervenants dans ce circuit. Tout en citant l'exemple du médicament "Lyrica", dont l'usage détourné est en train de faire des ravages, le même conférencier a estimé qu'il est urgent pour les pharmaciens de prendre leurs précautions car, a-t-il souligné, ce produit est entré dans le circuit des médicaments avec lesquels on fait du trafic. "Je recommande aux pharmaciens qu'avant de délivrer un tel médicament ou un autre de la même classe d'être vigilants et de redoubler d'attention quant à la prescription médicale", a-t-il insisté. Pour sa part, M. Kabiche, de la Section ordinale régionale des pharmaciens de Tizi Ouzou, a expliqué qu'en attendant la promulgation de ces nouvelles dispositions, des mesures sont déjà prises au niveau local par les pharmaciens. "En attendant ces nouveaux textes, les pharmaciens exigent désormais une copie de la carte d'identité et une copie de l'ordonnance pour être archivés au niveau des officines. Ces documents peuvent même être remis aux services de sécurité en cas d'infraction", a-t-il expliqué.
K. Tighilt


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