Algérie

Des médecins résidents suspendus




Les médecins résidents du CHU d'Oran étaient, hier, au rendez-vous pour tenir leur rassemblement devant l'INESM. Leur mouvement de protestation coïncide avec la réunion de la commission de discipline prévue, ce même jour, pour statuer sur les cas d'absences aux gardes médicales aux UMC instituées par l'administration. Les 22 résidents qui ont déjà reçu des avertissements pour avoir refusé d'assurer les gardes ont tenu, hier, à protester contre cette situation. Plus d'une cinquantaine de résidents attendaient, hier, les résultats de la commission de discipline. Les «absentéistes» ont été entendus individuellement par la commission, en présence d'un représentant des résidents. Pour l'instant, 5 résidents ont été sanctionnés, recevant des suspensions de 1 mois chacun de toute activité hospitalière et universitaire. Ce problème dure depuis le mois de juin dernier et menace sérieusement la carrière de ceux qui ont refusé d'assurer les gardes dans les conditions, disent-ils, qui se présentent actuellement. Pour rappel, les médecins résidents voient en cette affectation «une véritable entrave à leur formation spécialisée qui doit déboucher sur l'obtention du DEMS». Ils estiment également que «la corporation des spécialistes ne peut assurer cette fonction au niveau des UMC sans une préalable formation dans ce cadre car, affirment-ils, les urgences exigent de notre part une certaine compétence dans le domaine que certains médecins ne détiennent pas en raison de la spécialité à laquelle ils ont été affectés». Concernant la décision d'établir des listes incluant les résidents, les représentants des médecins indiquent qu'elle a été «élaborée sans aucune concertation ni accord préalable avec les chefs de services et les résidents». De plus, arguent-ils, l'article 9 du décret sus-cité, «parle d'une participation aux gardes des UMC et non pas d'une activité qui doit être imposée à ce personnel médical». Dans le même contexte, les représentants des médecins expliquent que «les résidents demeurent des étudiants au vu de la loi. Ils n'ont ni le statut de travailleur, ni celui de fonctionnaires. Aucune réquisition ne peut, par conséquent, leur être applicable». D'autre part, les résidents ont décidé de faire un sit-in, aujourd'hui, devant l'hôpital d'Oran.

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