Des jeunes d'Aïn Rahma enquête de loisirs

On ne comprend pas pourquoi Aïn Rama, chef-lieu de commune de plus de 16.000 habitants, est resté à la traîne pour ce qui est des infrastructures de jeunes qui font défaut depuis belle lurette.La situation qui y prévaut laisse à désirer et le cri d'alarme émis par les jeunes renseigne beaucoup de choses et évoque le désarroi et la grande oisiveté qui les guette continuellement et les laisse désorientés. Constater un tel déficit en matière d'infrastructures culturelles et de jeunesse, incombe-t-il uniquement aux élus maires qui se sont succédé aux postes de commande depuis ces dernières décennies ' Ou bien la responsabilité l'est aussi aux départements de la Culture et de la Jeunesse qui n'ont rien fait, pour qu'Aïn Rahma s'épanouisse comme ses cons?urs qui étaient dans un passé proche des petites localités relevées au rang de chef-lieu de commune, lors du dernier découpage administratif de 1984 ' Une réalité cuisante qui laisse perplexe et sidéré le sage et qui étonne et inquiète l'érudit. Ni centre culturel, ni auberge, ni maison de jeunesse et la liste ne s'arrête pas. On comprend mieux maintenant, pourquoi il existe des foyers de propagande de la drogue et des stupéfiants, que les forces de sécurité ont combattus ces derniers temps. Les jeunes, qui se sont réveillés un peu tard, pour décrier cette situation lamentable, marquée par une oisiveté grandissante ont malgré tout, bien fait de réagir. Et mieux vaut tard que jamais, dit le proverbe. Un seul lieu de rendez-vous des jeunes, en l'occurrence, la bibliothèque communale demeure fermée. Ce n'est pas un fait de hasard si cette jeunesse est dépaysée. Ces jeunes se demandent pourquoi en période estivale, aucune manifestation culturelle, ni spectacle n'ont pas été programmés dans leur commune. A qui profite cette situation ' Et où réside réellement le problème si l'on ose parler ainsi ' Faute de locaux appropriés pour pratiquer une activité culturelle, des parents préfèrent inscrire leurs enfants à Aïn Rahma qui demeure la destination première pour les jeunes qui vont se défouler après les heures de travail. Mais tant bien que mal, elle essaie de faire ce qu'elle peut faire pour sortir les jeunes de cet engrenage. Son président a de belles idées qu'il veut absolument les transformer en réalité, c'est son rêve et celui de nombreux jeunes comme lui. Dans notre plan d'action, songe-t-il : «Nous avons programmé l'organisation des festivals du rire et de l'humour, des galas musicaux et des présentations théâtrales pour enfants et adultes.» Aussi, il y a lieu de l'aider et de l'encourager. Les autorités locales ont cette amabilité à vouloir faire mieux. N. Malik