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Des garderies d'enfants plutôt...



Des garderies d'enfants plutôt...
Pour créer sa propre crèche en Algérie, il faut se conformer au décret exécutif n°08-287 du 17 septembre 2008, et déposer une demande d'agrément auprès de la direction de l'action sociale territorialement compétente. «Il est exigé du propriétaire de la crèche d'être médecin, psychologue ou appartenant au corps paramédical.A défaut, il doit avoir une attestation d'expérience d'au minimum 5 années dans ce secteur. Viennent ensuite les autres conditions, telles que la conformité de la bâtisse, le respect des normes d'hygiène, de confort et ne pas dépasser la capacité d'accueil maximale définie par la loi, qui est de 200 enfants de moins de 5 ans», explique Mme Maiouche Saliha, directrice de l'action sociale à Alger.Concernant les dépassements que s'autorisent certaines crèches, il est impératif, pour notre interlocutrice, que les parents dénoncent. «Ils sont nos partenaires, ajoute-t-elle. Je les invite à s'approcher de nos bureaux s'ils relèvent un quelconque dépassement aussi futile soit-il. Je citerais, à titre d'exemple, le manque d'hygiène, restauration non suffisante ou inadéquate, absence de confort ou encore des programmes non appropriés ou non respectés La maltraitance, dans tous ses aspects, est un fait grave qui coûte à ces garderies d'enfants des pénalités et même des fermetures», insiste-t-elle avant d'annoncer que 10 crèches font l'objet de propositions de fermeture pour non-respect des normes requises.Concernant les programmes pédagogiques, cette dernière déclare que les programmes des crèches privées dépendent de leurs propriétaires.«Dans leur dossier de demande d'agrément, ils doivent inclure un modèle des prestations qu'ils proposent, y compris le programme éducatif. Une commission mixte composée de plusieurs parties, dont la DAS et la direction de l'éducation, est chargée de le valider ou pas», ajoute-t-elle.Apostrophée au sujet de l'insuffisance des crèches comparée à la demande, la première responsable de l'action sociale à Alger confirme le manque de garderies, mais relève aussi un autre point tout aussi important, qui est l'inégalité dans l'implantation de ces structures. Elle ne manquera pas de relever que son institution fait face à deux problèmes majeurs.Le premier est l'insuffisance de moyens humains pour assurer un contrôle régulier des 168 crèches que compte la capitale, d'où l'importance de la coopération des parents dans cette lourde mission.«Même si nous sommes très rigoureux dans l'étude des dossiers d'agrément, le contrôle périodique de ces institutions est plus que primordial. Avec les moyens dont nous disposons, il nous est vraiment difficile de nous déplacer de manière fréquente et régulière», précise-t-elle. Selon notre interlocutrice, le deuxième problème est celui des tarifs.Dans le décret exécutif n°02-87, aucune précision n'est donnée concernant les prix.Au moment où certaines garderies justifient leurs tarifs par des prestations en plus, telles que des cours de musique, de danse, d'autres profitent du besoin des parents à la quête d'un endroit où placer leurs enfants, pour monter la fourchette des prix.  Asma Bersali





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