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«Des garçons comme Brahimi ou Feghouli respirent le foot et la joie de jouer»


«Des garçons comme Brahimi ou Feghouli respirent le foot et la joie de jouer»
Le sélectionneur de l'équipe nationale s'est exprimé sur le site de la FIFA, il est reconnu par tous que l'ensemble de ses paris ont été relevés. Les résultats qui se suivent se complètent et consolident la marque des Fennecs.Etre sélectionneur d'une équipe nationale de football n'a jamais été son rêve. C'est quelque chose qui ne se programme pas, «je ne me voyais pas sélectionneur, il y a encore quelques mois, quand j'étais dans le travail quotidiennement en club». Après avoir entraîné une équipe depuis plus de 30 ans, ce qui a changé pour lui aujourd'hui est énorme. Gourcuff avoue qu'il travaille énormément, qu'il voyage souvent et qu'il n'a pas de temps de se reposer, les objectifs lui courent derrière et il ne peut pas décevoir, c'est un peu sa hantise parce qu'il doit répondre aux attentes de toute une nation et bien entendu honorer ses engagement envers son employeur. Dans cet entretien, il évoque sans détours la difficulté qu'il a à réunir, à une date arrêtée, l'ensemble des joueurs. C'est pour lui un véritable handicape de ne pas avoir l'équipe au complet lors des stages, et ce, pour préparer l'automatisme : «Il y a des aspects qui nous échappent dans la préparation athlétique. Lors d'un rassemblement, on peut faire un bilan mais on n'a pas d'impact direct». A la question relative à la différence de style de jeu, qu'il avait développé à Lorient et celui qu'il applique en Algérie, il dira : « C'est évidemment plus difficile parce qu'on a moins de temps pour fixer les automatismes», avant d'avouer que sa cible première c'est bien celle de la qualité. «Aujourd'hui, c'est une forme de challenge pour moi d'avoir une influence sur l'équipe en très peu de temps. Je suis à la recherche de la qualité et d'une exploitation optimale du temps. C'est ça qui est excitant dans la fonction», a-t-il dit. Intéressé par une autre question, Gourcuff semble avoir trouvé le plaisir à y répondre, notamment parler des caractéristiques des joueurs dont il dispose actuellement. «Sur le plan technique, le ballon est au centre de leur plaisir de jouer. Des garçons comme Yacine Brahimi ou Sofiane Feghouli respirent le foot et la joie de jouer. Sur le plan humain, j'ai découvert une sélection avec beaucoup de fraîcheur. Je ne veux pas idéaliser non plus, mais cette fraîcheur émotionnelle m'a beaucoup surpris au départ. J'ai trouvé une richesse dans les échanges qu'on ne trouve plus dans les clubs de la L1, par exemple. Ça me fait beaucoup bien. Il y a beaucoup d'ambiance, de joie de vivre et de vie dans ce groupe. Après, il y a évidemment d'autres problèmes qui se posent en compétition, comme la frustration chez ceux qui ne jouent pas, mais ça c'est dans toutes les sélections». Evoquant la Coupe du monde passée, «celle à venir est plus difficile», devait-il confiait. Et d'ajouter : «C'était d'être dans l'attente dans une position un peu ambigüe... On supervise, on imagine le futur tout en voyant l'équipe évoluer sur le terrain. Ce n'est pas une situation évidente à vivre. J'ai trouvé en tout cas que l'équipe a fait preuve de beaucoup de solidarité et de générosité. On supervise, on imagine le futur tout en voyant l'équipe évoluer sur le terrain. Ce n'est pas une situation évidente à vivre. J'ai trouvé en tout cas que l'équipe a fait preuve de beaucoup de solidarité et de générosité». Les différentes rencontres internationales ont été pour lui, un terrain de repère et de compréhension. Une occasion de s'approcher des joueurs, de les connaître et de mieux les comprendre : «C'était enrichissant à beaucoup d'égards», avant d'ajouter que «sur le plan de la compétition elle-même, on sait bien que les conditions étaient difficiles, avec des terrains plus favorables aux équipes qui avaient des arguments athlétiques». Dans cet entretien, il avouera avec amertume la CAN, cette compétition qu'il avait souhaitée remporter, un souhait que tout le peuple algérien avait voulu concrétiser : «la CAN a été une déception parce que je pense qu'on avait les moyens de l'emporter. Ça s'est joué en quart contre le futur champion, mais c'est un match où on a fait trop d'erreurs sur le plan défensif pour passer, même si, à mon avis, on s'est montrés supérieurs à notre adversaire. J'ai des regrets, parce que je sais qu'en avançant, on allait forcément évoluer sur des terrains plus adaptés à notre football». Voilà ce qui est dit et compris par tous pour Gourcuff. C'est à travers des défaites, donc, des déceptions que l'avenir se construit : «Je pense que le résultat est la conséquence de l'épanouissement d'une équipe. Mon approche ne change pas dans l'ambition, même si c'est vrai qu'une sélection nationale a une durée de vie très courte et que c'est moins le cas en club. Il y a quand même des exemples. Je prends en référence l'Allemagne qui a fait des choix très clairs dans les années 2000, et qui, sur le plan collectif, a bénéficié de tout l'investissement des années précédentes. Après, en tant qu'entraîneur, on n'est pas toujours là pour en récolter les fruits... Mais en sélection nationale, même si c'est moins net qu'en club, le résultat est à ce prix là.»




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