A l?approche d?une usine de conditionnement de dattes, on ne voit qu?eux. Traînant des cagettes du précieux fruit pour les entreposer à l?abri, sur les chariots élévateurs, derrière toutes les opérations de manutention, des hommes. Mais les premiers entrepôts passés, cachées par des murs de cageots qui peuvent atteindre plusieurs mètres, elles apparaissent derrière des établis parfaitement alignés, comme une armée de « conditionneuses ». Face à une ancienne balance en V ou à un appareil plus moderne, selon les entreprises, la blouse fermée sur un pull pour se protéger du froid, un voile sur les cheveux et des gants hygiéniques aux mains, les femmes « conditionnent ». Pour environ 350 DA par jour, souvent sept jours sur sept, en période de récolte, elles mettent les dattes sous emballage. « Ici comme ailleurs, cette fonction revient à des femmes depuis que nous avons commencé à conditionner les dattes, au début des années 1990. Car c?est un travail de patience, qui n?est pas physique et demande à rester immobile », explique Mohamed Halloua, responsable du secteur emballage à la société Haddoud Salim, l?une des plus anciennes de Tolga. « Seul le conditionnement de la branchette revient à des hommes, car il réclame beaucoup de pratique. De la même façon, nous employons des femmes âgées de quarante ans et plus pour le triage des dattes de mauvaise qualité, car elles ont plus d?expérience. Les plus jeunes s?occupent de l?emballage. » Sur près de 170 saisonniers, Haddoud Salim a recruté cette année 150 femmes, pour une période de sept mois. « Certains établissements, qui ne font que du conditionnement, les emploient toute l?année », indique Mohamed Halloua. Quant à son entreprise, elle protège jalousement le fichier de ses saisonnières pour rappeler chaque année les mêmes. Question d?expérience.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/01/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Saïd Aït Hatrit
Source : www.elwatan.com