De nombreux
agriculteurs de la daïra de Zighoud Youcef subissent les dures contraintes du
métier en l'absence de tout soutien. «Nous sommes abandonnés à notre sort,
alors que depuis des années, les pouvoirs publics ne lésinent pas sur les
moyens, offrant tout leur soutien financier en faveur des fellahs», se
lamentent des professionnels de la daïra de Zighoud Youcef. Pour sa part, le
président de l'association «El Amel» pour le développement rural, M. Hacini
Abdelmadjid, mettra directement le doigt sur le mal, en estimant que «le fond
du problème réside dans cette problématique des terres dans l'indivision, car
la majorité des agriculteurs de Zighoud Youcef travaillent sur des terres ayant
ce statut, donc dépourvus de tout acte de propriété, et ne peuvent en
conséquence bénéficier d'aucun soutien financier sans la présentation de ce
document (NDLR: acte de propriété), exigé lors de la constitution de dossiers
de crédits, ou autres formules d'aides étatiques».
Dans ce cadre,
notre interlocuteur soulèvera, «la situation anarchique» que connaît l'habitat
rural au niveau de Zighoud.
«En sus d'une
mise à l'écart des fellahs vivant sur des terres dans l'indivision, qui ne
bénéficient d'aucun soutien pour la construction de logements, les assiettes de
terrain n'obéissent à aucun choix rigoureux, donnant lieu à un chaos
indescriptible, où l'absence de toute viabilisation de ces lots a débouché sur
une pénible réalité qui contraint les locataires de ces logements ruraux à
faire leur besoin dans des fosses communes !», relèvera M. A. Hacini. Dans
l'ensemble, le bout du fil de tous les problèmes auxquels sont confrontés les
fellahs de la région de Zighoud Youcef est lié à cette problématique des terres
dans l'indivision.
Interrogé, hier,
sur cette affaire, un cadre de la chambre locale d'agriculture rejettera la
balle dans le camp des agriculteurs, «qui n'ont qu'à se partager la terre entre
héritiers, et établir des actes de propriété afin d'acquérir de droit et
pleinement une place parmi les professionnels, pouvant ainsi prétendre
bénéficier d'un quelconque soutien des pouvoirs publics», dira-t-il. Celui-ci
nous apprendra à ce propos que la «loi d'orientation agricole prévoit le
règlement de ce genre de situations conflictuelles, à l'instar des terres dans
l'indivision, ou encore celles inscrites sur le registre des EAC éclatées, mais
il faut attendre les textes d'application de cette loi d'orientation agricole
pour désamorcer un tant soit peu cet inextricable problème du foncier agricole».
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Posté Le : 07/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com