Algérie

Des familles jetées dans la rue à Collo



D'habitude, les évacuations des logements de fonction se font suite à un départ à la retraite ou quand il y a nécessité de reloger des postulants, de surcroît ouvrant droit au logement. Les 8 familles évacuées à la fin de la semaine écoulée de l'école des jeunes sourds de Collo ont plongé la population locale dans l'émoi, car il n'y avait ni urgence ni obligation de reloger d'autres bénéficiaires, encore moins pendant un jour de pluie. A noter que les logements dont ces familles ont été évacués sont actuellement inoccupés. En effet, 8 pères de famille nombreuse, qui occupaient de minuscules logements de fonction à l'école des jeunes sourds, de surcroît des cadres et fonctionnaires en exercice dans cette même école, ont été sommés de quitter les lieux par décision de justice, laquelle a été suivie par une opération d'évacuation par la force publique. Les familles délogées n'ont affiché aucune résistance, s'étant elles-mêmes chargées de rassembler leurs affaires au point d'émouvoir les policiers chargés d'exécuter la décision de justice. Parmi les chefs de famille évacués, il y avait le responsable du personnel de l'école, le surveillant général, le chef de service pédagogique, des enseignants et des fonctionnaires.Que dire du gardien de l'école qui occupait ce logement depuis 1985, soit avant même l'ouverture de l'établissement ' Tous ces pères de famille ont déclaré n'avoir jamais bénéficié de logements, ni de lots de terrains ou d'une quelconque aide au logement. Ce sont donc des familles éplorées ou résignées devant le sort qui a jeté leurs enfants scolarisés dans la rue. Ces derniers ont été placés un peu partout chez leurs proches en cette période de compositions, alors que leurs meubles et affaires sont empilés devant l'entrée de l'école. Certes, la décision de justice est souveraine tant que ces fonctionnaire n'ouvrent légalement pas droit à ces logements, mais faut-il pour autant jeter des familles dehors alors que ces logements sont encore inhabités ' Ces familles méritent de réintégrer ces habitations, ne serait-ce que pour ne pas perturber la scolarité des enfants.
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