Algérie - A la une

Des erreurs rattrapables


Des erreurs rattrapables
Les Algériens semblent découvrir la vulnérabilité de l'économie algérienne, trop dépendante des marchés boursiers extérieurs, depuis que la chute des prix du pétrole amenuise dangereusement nos recettes en devises.Déjà plus de 43% de manque à gagner, comparativement au premier semestre de l'année dernière. Ahurissant, mais pas étonnant, pour ceux qui connaissent l'implacabilité du capitalisme, de l'injuste système monétaire international, et les vils procédés dont usent les banquiers pour maintenir les gouvernements sous leurs jougs, sous la constante domination de ces maîtres-chanteurs, qui vont réclamer les remboursements des crédits, et des taux intérêts qui peuvent dépasser le montant du crédit initial. Les banquiers-capitalistes louent l'argent pour faire tourner l'économie, afin de ramasser les plus grands profits. Selon une étude sérieuse, seuls 6% des actifs traités en Bourse vont à l'économie, c'est-à-dire aux entreprises, qui au mieux vont vous verser 8% à 10% sur le bénéfice net en exploitant votre sous-sol. L'Algérie a eu sa période de vaches grasses avec l'envol des prix du pétrole durant plus d'une décennie, mais n'a pas su concevoir une prospective pour concevoir une économie diversifiée, hors secteur des hydrocarbures. Notre pays a préféré miser sur des placements sécurisés de nos capitaux à l'étranger, autrement dit, les mettre en veilleuse. Il y eut de bonnes stratégies de développement, hors hydrocarbures, mais les projets sont souvent restés dans les tiroirs des ministères. Les Algériens ont préféré s'accommoder d'une économie rentière en jouant les intermédiaires, entre les producteurs étrangers et les consommateurs locaux. La libération des marchés extérieurs a nuisiblement concurrencé notre production locale, au point où certaines entreprises privées et publiques ont fait faillite. Les autorités en faisant appel aux IDE étrangers se elles-mêmes discréditées en imposant la règle des 51/49 avec l'aval d'une bureaucratie démobilisante, et un Conseil national de l'investissement plutôt émissaire que répondant au besoin de l'économie nationale. L'Algérie aurait pu profiter de la crise des subprimes, et de la crise de la dette publique et privée des Etats européens pour accéder au rang des pays émergeants, juste en achetant les PME/PMI en faillite, afin de les délocaliser vers le pays.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)