Algérie

Des équipements de l’hôpital d’El-Mouhgoun sont en panne



Des malades en détresse Les équipements de l’hôpital d’El-Mouhgoun étant dans leur grande majorité hors d’usage ou en panne, ce sont les malades qui paient les pots cassés et qui doivent prendre leur mal en patience dans l’attente de jours meilleurs. En effet, selon de très nombreux malades, la qualité des prestations au niveau de cet établissement hospitalier s’est beaucoup dégradée en raison, dit-on, de l’absence de certains équipements et, souvent aussi, de la mauvaise qualité de ceux en service. Face à cette situation, ce sont surtout les brûlés, les femmes et les patients devant être traités sous anesthésie qui pâtissent le plus de ces carences. Provenant dans une large proportion de milieux fragilisés, les patients qui se présentent pour traitement ou être opérés sont, à chaque fois, renvoyés à plus tard. Ces ajournements répétitifs étant éprouvants tant pour leur santé que pour leurs maigres finances, les malades n’en peuvent plus et, de guerre lasse, ils se rabattent sur l’automédication et le recours aux plantes médicinales qu’ils se procurent auprès d’herboristes ambulants. Pour leurs déplacements, et faute de mieux, de nombreux patients font appel au service de transporteurs, prétendument clandestins mais qui activent au vu et au su de tout le monde. Ainsi, à chaque fois qu’ils sont obligés d’»aller voir ailleurs», c’est à dire à s’adresser aux cliniques du secteur privé, les patients doivent consentir des dépenses au-dessus de leurs moyens. Concernant la prise en charge des insuffisants rénaux, il a été constaté que le service ne peut accueillir les flots de malades devant être auscultés ou hémodialysés. Pour justifier cette situation, des cadres de l’hôpital confient que sur les 5 appareils d’hémodialyse acquis depuis 7 ans, 4 sont en panne. De même source, on apprend que le service hémodialyse reçoit chaque jour entre 2 et 4 insuffisants rénaux qui doivent être hémodialysés. Pour répondre à ces besoins, le staff médical a décidé de réduire le volume horaire à 2 heures, une fois tous les 5 jours pour chaque malade. Cette solution n’étant évidemment pas la meilleure, le nombre de décès parmi les insuffisants rénaux a fortement augmenté. A ce sujet, on rappelle que les normes universelles fixent à 4 heures le volume horaire devant être consacré tous les 3 jours à chaque malade. Au service diabétologie, la situation n’est guère plus brillante. Ici, il n’y a tout simplement pas d’équipements pour la conservation de l’insuline dans une température comprise entre 0 et 8°. Pour régler ces problèmes, des voix se sont élevées pour réclamer des laboratoires et des personnels spécialisés. En attendant des jours meilleurs, les équipements se trouvant actuellement en panne ont besoin d’être réparés. Enfin, confie-t-on encore, le besoin en ambulances se fait de plus en plus sentir. Bouhassoun Y. & N.M.



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