Algérie

Des entreprises étrangères pour nos fruits et légumes



Dans une conférence de presse organisée, hier, au siège de la chambre nationale de l’agriculture, il a été question de partenariat entre opérateurs nationaux et étrangers.

Le Salon international des technologies de la filière fruits et légumes a été, selon le président de la chambre nationale de l’agriculture Mohamed Ould-Hocine, une «réussite sur tous les plans». 5.000 professionnels ont pu visiter le salon organisé, depuis le 29 octobre, par la chambre nationale de l’agriculture en partenariat avec l’organisme français IEC.

Selon le président de l’IEC, le salon vise à développer un partenariat entre des entreprises spécialisées dans les technologies des fruits et légumes et les agriculteurs locaux. Nombreux opérateurs étrangers, selon ce dernier, «ont émis leurs intentions de venir investir en Algérie. Il signalera que 30 entreprises spécialisées dans les techniques de calibrage, semence, conditionnement, emballage, stockage, etc. «ont manifesté leur intérêt pour produire sur place».

Selon le président de la chambre nationale de l’agriculture, le retard accusé par les producteurs locaux en ce qui concerne l’exportation des produits agricoles est dû à plusieurs facteurs, notamment la non-conformité de nos produits aux normes européennes. Le calibrage, conditionnement, emballage, variétés de la production demeurent le maillon faible de notre agriculture. A titre d’exemple, il indiquera qu’un important manque à gagner dans les exportations est enregistré chaque année. Il citera entre autres les demandes formulées l’année passée par les Allemands pour l’achat de 1 million de quintaux de pomme de terre et celle des Suédois (220.000 quintaux) qui «n’ont pu être satisfaites en raison «justement» du manque de maîtrise du temps et des techniques pour le traitement des produits». Le salon, selon lui, devra permettre aux producteurs locaux d’en connaître plus sur ce qui se passe dans le domaine et de nouer un partenariat entre producteurs et opérateurs étrangers à l’image du distributeur Carrefour qui se propose de commercialiser dans ses structures à l’étranger les produits algériens à la condition que ceux-ci répondent aux normes.

Pour ce qui est du salon lui-même, Ould-Hocine et le représentant de l’organisme IEC diront lors de cette conférence que l’objectif du salon «a été de toucher uniquement les professionnels de la filière fruits et légumes qui, par ailleurs, sont venus nombreux s’enquérir des dernières techniques». Pour le président du CNA, qui organise pour la première fois un salon de ce genre, la chambre qu’il représente s’attellera à en faire de même pour les autres filières par ordre d’importance. Il a estimé que le recyclage de l’agriculture dans la logique du libre marché doit être suivie par une autre logique qui est celle de revaloriser le secteur filière par filière.

L’IEC et la CNA comptent rééditer l’année prochaine le Salon des technologies des fruits et légumes sur le double de la surface actuelle du salon (3.000 m²). Il est à noter que 13 pays et plus de 90 exposants ont pris part à cette manifestation.


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