Algérie - Investissements et partenariat

Des entrepreneurs canadiens intéressés par le secteur de la construction en Algérie




Une délégation d’hommes d’affaires canadiens séjourne actuellement dans notre pays en vue d’explorer les opportunités de partenariat et d’investissements dans le secteur de la construction.

Conduits par Me Denis Paradis, du cabinet Dunton Rainville et ancien ministre canadien aux Affaires financières, les experts et entrepreneurs canadiens, dont la majorité séjourne pour la première fois en Algérie, ont vu leur séjour écourté en raison de l’absence d’une desserte aérienne directe entre les deux pays, ont indiqué hier les membres de la délégation. De près d’une dizaine de personnes, représentant des secteurs divers, entre autres la fabrication et l’installation de charpentes métalliques, la construction et l’immobilier, le génie civil, la construction résidentielle de luxe et le développement d’affaires internationales, la mission économique canadienne a eu des entretiens avec le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Nadir Hamimid, les autorités de la wilaya de Blida et les responsables de la nouvelle ville de Bouinan ainsi que des opérateurs privés de la wilaya, dont le groupe SIM. Les membres de la délégation ont insisté sur l’importance « d’offrir aux Algériens une autre alternative par rapport aux Chinois, aux Turcs et aux Egyptiens » et ce, en ramenant, estiment-ils, « le savoir-faire américain et français. » Pour eux, l’avantage de la langue française est un atout que les opérateurs canadiens comptent mettre à profit, afin de glaner des parts de marché dans le secteur de la construction en Algérie. Tout en estimant qu’« il y a de la place pour tout le monde dans l’Algérie qui se construit », les membres de la mission économique canadienne ont toutefois tenu à souligner que pour le long terme, « l’Algérie aura à payer les frais de sa précipitation en ne tenant pas compte des partenaires ayant le savoir-faire et la technologie. » « Nous avons l’impression que le pays veut aller vite et fait appel aux Chinois, aux Turcs et autres, qui pratiquent, certes, des prix bon marché et construisent dans l’urgence, mais la qualité des constructions laisse à désirer », selon eux, et citent en exemple les projets réalisés par le groupe canadien SNC Lavalin, dont « la qualité est nettement meilleure », estiment-ils. Pour leur première visite d’exploration d’opportunités, les membres de la délégation ont indiqué qu’ils tablent beaucoup sur des projets de partenariat avec des entreprises algériennes, de petite et moyenne taille, tout en assurant que la main-d’œuvre sera algérienne, en raison notamment des faibles rémunérations par rapport aux travailleurs canadiens. Interrogé quant au peu d’intérêt porté par les entrepreneurs canadiens pour le marché algérien, Me Denis Paradis a indiqué que le Canada s’est toujours refermé sur son voisinage immédiat que sont les Etats-Unis d’Amérique, tout en estimant que l’ouverture prochaine de la ligne aérienne Alger-Montréal « va accentuer les échanges et les relations commerciales et culturelles entre les deux pays. » Et d’ajouter : « Nous allons défendre la cause de l’Algérie au Québec et parler en tant que témoins qui sentent cette renaissance algérienne. » L’image de l’Algérie est encore négativement perçue par les Canadiens, ont-ils tenu à préciser. Une autre mission économique canadienne est attendue pour le début de l’année prochaine et sera consacrée au secteur bancaire et celui des assurances. Un système bancaire où « il reste encore beaucoup à faire », a indiqué Me Paradis.




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