Algérie - A la une

Des engagements, des programmes et des objectifs



Des engagements, des programmes et des objectifs
Si en Algérie le recyclage des déchets est encore au stade de l'expérimentation, dans d'autres pays du monde la réutilisation des déchets pour la production de l'énergie a atteint un niveau important, notamment dans le cadre des différents programmes d'appui lancés à cet effet par les institutions internationales à travers les financements.C'est une manière d'apporter son appui à la gestion des déchets urbains, lesquels sont appelés à augmenter dans les années à venir. Car, selon les experts, l'urbanisation crée de la richesse. «Et si les gens s'enrichissent, ils achètent plus, et s'ils achètent plus, ils jettent plus de choses», rappellent les experts de la Banque mondiale qui ont travaillé sur le développement urbain. L'engagement de la Banque mondiale s'est traduit par l'augmentation des crédits dédiés à la gestion des déchets.Crise de gestion des déchets urbainsAinsi, au total, depuis 2000, la Banque mondiale qui a déjà alerté en 2012 d'une crise de gestion des déchets urbains a alloué 4,5 milliards de dollars pour appuyer 329 programmes de gestion de déchets solides dans le monde, selon un rapport publié au premier trimestre de l'année en cours. Ces projets combinent un financement de l'infrastructure et des activités de conseil pour répondre à divers objectifs, allant de la mise en place de simples systèmes de collecte et d'évacuation des ordures à des dispositifs de revalorisation et de recyclage sophistiqués destinés à faire évoluer les comportements.Et ce, d'autant que selon la même source, la gestion de ces déchets est onéreuse. Dans nombre de pays en développement, elle représente entre 20 et 50% du budget d'une ville. «Ce coût est particulièrement élevé pour les pays qui deviennent des pays à revenu intermédiaire», explique la BM qui rappelle que l'économie informelle joue un rôle important dans la plupart des pays en développement, où entre 15 et 20 % des déchets produits sont collectés, triés, recyclés et valorisés par des personnes ou des micro-entreprises qui ne sont pas officiellement enregistrées ou reconnues.Informel «Nous avons élaboré des modèles très prometteurs pour offrir des opportunités d'emploi formel à ces travailleurs informels», a indiqué à ce sujet Frank Van Woerden, ingénieur spécialiste de l'environnement à la Banque mondiale. Pour cibler ses programmes, la BM a arrêté plusieurs démarches selon les besoins des pays. Ainsi, dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) , la BM a lancé d'importantes initiatives qui ont permis de créer de nouvelles décharges, de lancer des programmes de recyclage et d'améliorer significativement la situation des ramasseurs d'ordures qui travaillent de manière informelle. En effet, dans de nombreux pays, le recyclage des matières repose sur le travail de millions d'individus, les ramasseurs qui sillonnent les dépotoirs ou les rues, dans des conditions souvent dangereuses, comme c'est le cas d'ailleurs en Algérie.Parallèlement à l'appui de l'institution de Bretton Woods, la commission européenne a également lancé des programmes d'aide à la gestion des déchets. Car, estime-t-on à ce niveau, «il y a un besoin urgent de faire plus et mieux». Pour cela, l'accent a été mis sur l'utilisation de la méthodologie de la Gestion intégrée et durable des déchets et ressources (GIDRR). L'objectif étant d'atteindre d'ici à 2025 un taux de compostage/recyclage entre 20 et 50%.Faibles capacités en méditerranéeL'Union européenne a d'ailleurs affiché son soutien à l'Algérie via le programme H2020 intitulé «Renforcement des Capacités/Programme Méditerranéen pour l'Environnement » (H2020 CB/MEP). Un projet financé par l'Union européenne au sein de l'Initiative dite «Horizon2020» de dépollution de la Méditerranée. Il vise à renforcer les capacités de traitement des problèmes de pollution au niveau institutionnel et de la société au sens large dans les pays partenaires.Pour l'UE, il s'agit d'une réponse à la faible priorité politique donnée à l'environnement, l'intégration insuffisante de l'environnement dans les différents secteurs économiques des pays partenaires (agriculture, tourisme, transport, eau, énergie, ..), le manque d'intégration des différents acteurs et la faiblesse des capacités et des ressources au niveau institutionnel et de la société civile. Cette initiative a été, pour rappel, adoptée pendant la Conférence ministérielle pour l'environnement du Caire en 2006.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)