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Des élèves participent à un concours d'une association française


Des élèves participent à un concours d'une association française
Des élèves de trois collèges et de cinq lycées d'Oran, d'Aïn El Turck et de Bousfer ont participé à un concours de langue française organisé par la section des Hautes-Pyrénées (France) de l'association des membres de l'ordre des palmes académiques (AMOPA).«Les palmes académiques est une décoration concédée en France ou ailleurs à des gens ayant rendu des services éminents à la jeunesse et au système éducatif en général», explique Francis Sanchez, membre de l'AMOPA et principal instigateur de ce concours qui existe également en France.Natif d'Oran il y a près de 75 ans, de parents espagnols, M. Sanchez revenait régulièrement en Algérie après l'Indépendance (sauf durant la décennie noire) et c'est grâce aux contacts qu'il a noués durant tout ce temps-là que son initiative qui en est aujourd'hui à sa troisième édition, a pu se développer.«L'idée est de préparer la jeunesse à l'effort intellectuel, à la création, à l'ouverture sur le monde et à l'échange», indique cet ancien agrégé de l'université et ancien professeur des classes préparatoires aux grandes écoles pour ensuite mettre en avant le caractère consensuel de cette action qui s'est faite avec l'assentiment des autorités des deux pays. «La première des choses que j'ai faite, se remémore-t-il, était d'aller voir le consul général d'Algérie à Toulouse où je réside. Rappelé à Alger entre temps, celui-ci m'a reçu et s'est montré très intéressé en me disant: je vous soutiens à fond».Ensuite, tout en soulignant la disponibilité du maire d'Oran rencontré par l'intermédiaire d'un contact et lorsque le projet a débuté, Francis Sanchez a sollicité les autorités de son pays dont le consul général de France à Oran puis l'ambassadeur qui, à leur tour, ont été réceptifs avec la promesse d'une subvention qui servira principalement à acquérir des livres chez les libraires de la ville.Justement, exceptionnellement cette année, la cérémonie de remise des prix aux lauréats a été organisée au siège même du consulat général de France à Oran, immédiatement après la rupture du jeûne et en présence de près de 140 personnes dont les familles des lauréats mais aussi des enseignants, des chefs d'établissements et d'autres personnalités à qui on a offert du lait et des dates comme le veut la tradition en ce mois de Ramadhan. Si les lauréats sont nombreux (au moins un pour chaque établissement) c'est que, précise ce Franco-espagnol, Algérien de c?ur, «l'optique n'est pas d'organiser un méga concours hyper sélectif mais d'encourager les jeunes à faire des efforts et à être créatifs».Les candidats français et algériens concourent durant la même période mais les copies de ces derniers sont corrigées à part. Plus de 50 ans après l'indépendance, la situation de la langue française a globalement changé en Algérie. Néanmoins, «pour les jeunes qui concourent, je dis bien pour ceux qui participent, la différence entre les Algériens et leurs camarades français ne se situe pas au niveau de la maitrise de la langue mais plutôt à celui de la sensibilité et de la mentalité et c'est comme cela que les langues s'enrichissent», estime M. Sanchez qui se réfère aux avis exprimés par les correcteurs mais aussi à sa propre opinion concernant la littérature algérienne d'expression française qu'il suit de manière assidue.




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