Algérie

Des éclaircissements sur le nouveau dispositif de l'emploi


La nouvelle édition du «Forum Cirta-Fm», diffusée hier en direct sur les ondes de la radio régionale de Constantine, a placé le nouveau dispositif de l'emploi au centre des débats et le directeur de l'action sociale de la wilaya sous le feu roulant des questions des auditeurs et des journalistes invités. En effet, devant le flou qui entoure les nouvelles procédures ouvrant droit à «un poste d'attente d'un emploi» et le déficit constaté dans l'information en direction des jeunes chômeurs diplômés des universités ou des centres de formation visés par le nouveau dispositif, les candidats sont désemparés et, chaque jour, ils prennent d'assaut la direction de l'action sociale, nouvelle structure chargée de l'application du dispositif. Les questions qu'ils posent portent, en substance, sur la consistance de ce nouveau dispositif et les innovations qu'il apporte. En plus, s'interrogent les jeunes chômeurs, quelles sont les catégories visées par le dispositif ? Pourquoi est-il transféré de la direction de l'emploi à celle de l'action sociale ? Qu'apporte-t-il de nouveau en matière d'opportunités d'emploi et sera-t-il en mesure d'absorber le chômage endémique sévissant dans le milieu de la jeunesse ? Ou n'est-il qu'un calmant à leurs souffrances ? Est-ce qu'il abroge les autres mécanismes de l'emploi en vigueur ? Assailli par toutes ces questions, M. Boumankar, directeur de l'action sociale de la wilaya de Constantine, s'est retrouvé bien tout seul pour y faire face parce que le délégué à l'emploi, invité au forum, s'était excusé, évoquant des contraintes professionnelles. Prenant à bras le corps le problème, le DAS commença tout d'abord par reconnaître que, effectivement, ce dispositif n'est pas encore bien assimilé par les catégories concernées, avant de préciser que le travail d'information et de vulgarisation est mené parallèlement à l'opération, et cela à travers les médias et les institutions publiques (APC, Université, etc.). « Nous sommes dans une période difficile, avoue-t-il, car nous faisons face à un afflux important ». Dans ce cadre, il a révélé que la DAS a ouvert en son siège dix bureaux pour l'accueil et l'information des candidats qui sont encadrés par un personnel spécialisé dans les relations humaines et maîtrisant parfaitement les méthodes pédagogiques d'explication pour l'assimilation des questions les plus complexes. En réponse à celle d'un journaliste, le DAS dira que l'emploi n'a jamais été transféré à sa structure et qu'il reste toujours la prérogative de la direction de l'emploi; seulement, cette étape intermédiaire qui caractérise le chômeur à la recherche d'un emploi et qu'on a appelée «poste d'attente d'un emploi», est prise en charge, sur décision du Président de la République, par le secteur de la solidarité (il s'agit bien de cela), qui est chargé d'accompagner les jeunes chômeurs dont l'âge se situe entre 19 et 35 ans, dans la recherche de l'emploi. Dans ce cadre, il a été institué trois nouveaux contrats: le PID (prime d'insertion sociale) qui remplace le contrat de pré-emploi, le PAIS (prime d'activité d'insertion sociale) qui remplace le fameux contrat emploi des jeunes, et enfin l'ABC (activités pour les besoins collectifs), mené en partenariat avec les APC. Dans cette étape de transition, le jeune sera placé dans une entreprise publique ou privée et bénéficiera d'une prime de 8.OOO dinars pour le diplômé de l'université, en plus de stimulants qui lui seront accordés par l'entreprise employeuse, 6.OOO dinars pour le titulaire d'un diplôme de technicien supérieur (ces deux catégories sont gérées dans le cadre du dispositif appelé PID) et 2.5OO dinars pour celui qui ne peut justifier d'aucun niveau et qui est géré par le PAIS. M. Boumankar a beaucoup insisté sur l'interprétation du terme « prime » qui vient rétribuer un travailleur et qu'il ne faut pas assimiler à l'allocation chômage en cours dans d'autres pays, laquelle est une aide versée à une personne en âge de travailler mais qui n'exerce aucune activité. A travers les réponses aux questions des auditeurs et des journalistes, on apprend que la deuxième étape de l'opération qui porte sur les inscriptions a déjà commencé le 4 avril au niveau de la DAS, qui reçoit plus de 2.5OO personnes par jour. Jusqu'à ce jour, d'après M. Boumenkar, plus de 1.8OO dossiers ont été réceptionnés dans le cadre du PID et plus de 1.5OO pour le PAIS. En outre, 12.OOO rendez-vous ont été donnés pour le premier dispositif et plus de 9.OOO pour le second. Ceci pour la demande. En ce qui concerne l'offre, il révéla que 3O entreprises et organismes de la wilaya ont exprimé des besoins. A ce propos, le DAS indique que les secteurs demandeurs sont la santé, les APC et quelques entreprises publiques et privées. Pour les profils demandés, ce sont les médecins, les juristes et les diplômés en économie de gestion qui sont les plus sollicités à l'heure actuelle.
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